Aller au contenu

Le tabou perpétue les problèmes de santé dans l'industrie musicale

Des problèmes avec ta voix ? Tu n'en parles pas. Parce que la concurrence est très forte dans l'industrie musicale, il y a un tabou sur le fait de montrer ses faiblesses. Alors que les conséquences seraient bien moindres si l'on y prêtait attention plus tôt. Il est temps pour le Muziek Centrum Nederland de soulever la question de savoir où se situent les risques pour le musicien lors du café musical du 3 mars.
Après tout, la nouvelle choquante était presque impossible à manquer : Le polype des cordes vocales de Caro Emerald. Elle doit être opérée et risque de ne pas se produire pendant plusieurs mois. D'autres célébrités l'ont précédée : Jan Smit, Xander de Buisonjé, Frans Bauer, André Rieu, Janine Jansen.
La santé des musiciens est davantage une question d'intérêt public que médicale : un contrôle préventif, une apk de la voix devraient devenir courants, mais ce n'est pas encore le cas. Dans le sport de haut niveau, une évolution vers l'acceptation d'un suivi médical régulier est déjà visible. Le secteur de la musique est encore à la traîne.
Pour prévenir les problèmes de santé, les trois O sont importants, explique le médecin ORL Jan Willem Arendse : entraînement, entretien et prévention de la surcharge. La surutilisation guette particulièrement. L'industrie musicale devient de plus en plus commerciale et l'offre de musiciens talentueux de plus en plus importante. Les jeunes talents sont soumis à une forte pression pour faire rapidement carrière. En effet, une carrière peut s'achever en quelques années seulement, dépassée par de nouveaux talents en devenir.
L'industrie pousse très haut pour vendre le plus de CD possible en peu de temps. Et comme ces ventes diminuent, les musiciens doivent se produire le plus possible : pour compenser, mais aussi à cause de la promotion.
Marco Riaskoff, organisateur de concerts classiques, constate avec tristesse à quel point la qualité devient moins importante que la quantité. "La musique est en train de devenir une sorte de fast-food. Si tu fais quatre cents représentations en un an, tu ne peux plus le faire avec inspiration à chaque fois." En outre, lorsque la pression pour se produire est si forte, la décision d'annuler un concert pour des raisons de santé n'est pas facile à prendre. Ce faisant, le musicien se coupe les doigts, selon Riaskoff. "Si, en tant que musicien, tu as des doutes sur ta capacité à bien jouer, tu ne devrais pas le faire. Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir joué une fois à tel ou tel endroit, mais qu'on te demande d'y retourner. Tu ne dois donc y aller que lorsque tu es en pleine forme."
L'artiste n'est pas seulement responsable de la prévention de la surcharge. Le manager influence également le bien-être de l'artiste. Le musicien ressent lui-même ce qu'il peut supporter physiquement et mentalement et doit fixer ses propres limites. "Mais un artiste a toujours envie de jouer", explique Niels Aalbers, ancien manager de Kyteman. "C'est donc au manager de prendre soin de l'artiste, de sentir quand il est à la limite." Il semble que ce soit un domaine où les intérêts sont nombreux et parfois contradictoires. Le musicien doit se produire à un rythme rapide tout en gardant un œil sur sa santé. Et le manager doit voir ce que le musicien peut supporter sur le plan humain en plus du plan commercial.
Le médecin ORL Arendse : "L'équilibre est fragile. Mais quand continuer à long terme est pire pour le chanteur que pour sa carrière, alors il faut arrêter les représentations."
Giel Beelen interroge Caro Emerald sur son polype :
Étiquettes :

un de nos membres

Les membres de Culture Press sont copropriétaires de notre coopérative moyennant une petite cotisation mensuelle ou annuelle, et peuvent également contribuer au contenu du site le cas échéant. Pour les membres institutionnels, nous offrons la possibilité de publier leurs communiqués de presse en version intégrale. Tu veux aussi devenir membre ? Tu peux le faire. Rends-toi sur le site cette pageVoir les messages de l'auteur

Petites adhésions
175 / 12 Mois
Surtout pour les organisations dont le chiffre d'affaires ou la subvention est inférieur à 250 000 par an.
Pas de bannières gênantes
Un bulletin d'information premium
5 abonnements d'essai à la lettre d'information
Tous nos podcasts
Donne ton avis sur nos politiques
Connaître les finances de l'entreprise
Archives exclusives
Publie toi-même des communiqués de presse
Propre compte mastodonte sur notre instance
Adhésion culturelle
360 / Année
Pour les organisations culturelles
Pas de bannières gênantes
Un bulletin d'information premium
10 abonnements d'essai à la lettre d'information
Tous nos podcasts
Participe
Connaître les finances de l'entreprise
Archives exclusives
Publie toi-même des communiqués de presse
Propre compte mastodonte sur notre instance
Collaboration
Adhésion privée
50 / Année
Pour les personnes physiques et les travailleurs indépendants.
Pas de bannières gênantes
Un bulletin d'information premium
Tous nos podcasts
Donne ton avis sur nos politiques
Connaître les finances de l'entreprise
Archives exclusives
Propre compte mastodonte sur notre instance
fr_FRFrançais