Le ANP a apporté et tous les journaux l'ont tapé : "Amsterdam se dote d'un dramaturge de la ville". Une grande nouvelle, bien sûr. Après tout : le théâtre est plutôt sous pression en tant que hobby de gauche coûteux, alors ce serait bien si le conseil municipal d'Amsterdam avait décidé, avec le monde du théâtre, de créer un dramaturge de la ville, à côté du poète de la ville et du poète de la patrie, Un titre honorifique, vous pourriez penser, mérité après une vie de travail pour offrir une prose théâtrale de haute qualité. Nous nous demandions qui ce serait : Rob de Graaf ? Ger Thijs ? Ton Vorstenbosch?
Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons pas te blâmer si tu n'as jamais entendu parler de Jedidijah Julia Noomen, mais elle a eu l'honneur de devenir la dramaturge de la ville d'Amsterdam. En fait, c'est différent : le programme de formation des écrivains basé à Utrecht Collège des Arts La diplômée Jedidjah a inventé le terme elle-même, a découvert que personne n'avait encore revendiqué l'adresse Internet et a imaginé un plan qui devait coûter 10 000 euros. Et nous allons donc crowdfunder cela d'une manière très moderne. Sur le site 'fordekunst.co.uk' est désormais offert au dramaturge de la ville d'Amsterdam. Le fonds promet de mettre 2500 euros au pot à l'avance. Reste : 7500 euros, à payer par la " foule ". Pour cette somme relativement faible, elle offre déjà à Amsterdam 2 des 12 pièces qu'elle souhaite finalement écrire et jouer dans un quartier différent de la ville à chaque fois.
Aucun autre plan d'affaires ou budget ne peut être trouvé sur le site. La loi stipule que pour une contribution de 2 000 euros, tu obtiens un spectacle ou une pièce de théâtre en cadeau.
Dans l'ensemble, le Fonds pour les arts d'Amsterdam apprécie l'idée. Nous espérons qu'il y aura également une place pour le dramaturge de la ville d'Amsterdam dans le cadre du programme d'aide à la création théâtrale. La semaine du théâtre national.
Mais ce dramaturge urbain autoproclamé n'est-il pas un exemple typique de l'esprit d'entreprise encouragé de nos jours ? Un artiste qui ne cherche pas à être reconnu dans les forums traditionnels, mais qui monte son propre toko et voit jusqu'où il peut aller ? C'est ce que l'on pourrait appeler un bon coup, espace compris, de la part de quelqu'un qui n'a rien à perdre. La création artistique et l'écriture théâtrale ne sont pas des professions protégées, c'est ce que l'imbécile, le conseil des arts et la foule donnent pour cela. Le marché comme canal de subvention. Les écrivains de quartier se proposent, les poètes rivalisent pour le plus offrant d'entre tous. So You Think You Can Write.
Au passage, un blanc intéressant a été ajouté sur le site de crowdfunding. Il y est désormais question d'un "dramaturge de la ville". Le créateur admet donc que le terme "auteur dramatique de ville" était un peu prématuré. L'échappatoire via la rétrogradation en auteur dramatique de ville arrive un peu tard. En ces temps où les créateurs culturels suscitent la méfiance des politiques et du public, ce genre de tromperie est extrêmement indésirable.
D'ailleurs : à suivre, et par ce canal, qui était le seul à pouvoir être trouvé par moi via les moteurs de recherche en termes de rétro-saisie vs sur-saisie nationale.
Depuis aujourd'hui (nous écrivons le 4 octobre), l'AFK a pris ses distances avec le terme "dramaturge de la ville", revendiqué par l'écrivaine en question. Ne retiens pas ce nom, car il s'avère que c'est elle-même qui a envoyé les communiqués de presse que la presse nationale a tapés presque intégralement. L'AFK a été contactée à l'époque pour poser des questions critiques sur ce phénomène, mais n'en a pas tenu compte. Si seulement elle l'avait fait, car maintenant que le magazine spécialisé TheaterMaker a repris le terme dans son numéro d'octobre dans sa rubrique Danse de la chaire et que des questions se posent à ce sujet, l'AFK a été sollicitée sur le comment et le pourquoi. L'AFK est donc maintenant un peu plus encline à émettre des réserves sur la terminologie utilisée. Exit cette rédactrice, qui a essayé de jouer les vedettes culturelles avec ça. C'est tout le contraire qui en résulte, à savoir des "galères" qui font saliver. Un cas typique de mariage malheureux entre l'ambition et la méconnaissance de ses propres capacités. Un phénomène d'auto-complaisance comme exemple de ce qu'il ne faut pas faire.
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