Ils ont rendu les meilleurs vins de Bordeaux inabordables, et en Asie du Sud-Est, des sommes record sont déboursées chaque jour pour de l'art moderne et antique occidental. Les collectionneurs et spéculateurs chinois déterminent désormais ce qui compte et ce qui ne compte pas dans le monde de l'art. Dernière nouveauté : ils découvrent leurs propres artistes. Un tableau comme "Aigle sur un pin" de 1946 de l'artiste autodidacte Qi Bashi est payé plus cher que des chefs-d'œuvre reconnus de Picasso ou de Lichtenstein. En tout cas, cette toile est partie pour 65 millions de dollars.
En outre, les collectionneurs d'art ne se trouvent plus seulement dans les sanctuaires bien connus comme Hong Kong ou Shanghai, mais de plus en plus sur le "continent" chinois.
Les nouveaux riches chinois découvrent donc l'art et (re)découvrent en même temps leur propre monde de l'art. Ainsi, il pourrait bien y avoir un tout nouvel afflux d'œuvres jusqu'alors inconnues en Occident. Après tout, le prix détermine aussi en partie l'appréciation. Observateurs, cités dans cet article du Wall Street Journal Je me demande avec inquiétude s'il s'agit de construire un marché de l'art sérieux basé sur la connaissance et l'admiration, ou s'il s'agit d'une pure spéculation et que les choses s'effondrent dès que quelques grands "collectionneurs" décident d'encaisser leurs bénéfices.