Le chômage sévit en Tunisie. Les jeunes hommes y nettoient désormais le plastique dans les rues et sur les plages, dans le cadre d'un travail fortement sous-payé. Cela a conduit l'homme de théâtre Meher Debbich à une réflexion surprenante : "Les vieilles idées sont comme le plastique. Elles ne se décomposent pas. Il faut s'en débarrasser pour les recycler. Sinon, nous périrons avec elles.
Il m'en parle dans l'interview en lien ci-dessous. Pour l'artiste, chorégraphe et danseur tunisien, tout est politique, mais il s'émerveille aussi du regard que l'Occident porte sur les changements qui s'opèrent actuellement au sud de la Méditerranée : "Les gens me demandent comment la révolution a commencé, et comment nous avançons avec elle. Je ne peux rien dire à ce sujet. Les révolutions sont là tout d'un coup, vous ne pouvez pas influencer cela.'
Il préfère faire de l'art, dans lequel ses idées prennent forme. La pièce "Plastic" présentée en première au festival Dancing On The Edge en est un bon exemple. Des paysages sonores glaçants, un humour soudain, de beaux corps dans des mouvements parfois très banals. Cette pièce promet d'être extraordinaire.
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