Tout a commencé par une blague, bien sûr, et est en train de devenir très grand : Star Force, des créateurs de Robo-Knight. Ce ne sont pas n'importe quels créateurs : James McAvoy (X-Men), Kit Harington (Game of Thrones) et Brendan O'Rourke (également GoT) et ils s'ennuyaient parce que tout était immobile. Et c'est toujours le cas. Ils ont donc entrepris de faire un film, en se servant d'eux-mêmes et de leurs téléphones comme équipe de tournage, acteur et réalisateur, plus un scénario totalement déjanté.
C'est ringard à souhait, mais attention : les créateurs et créatrices Ross et Kevin Mains y consacrent plus d'heures que tu ne le penses, et c'est la qualité cachée de ce gag, qui prend d'ailleurs considérablement l'eau à cause de cela. Dans The Guardian décrivent comment ils préparent eux-mêmes chaque plan et le transmettent aux acteurs, qui l'exécutent ensuite chez eux, dans la cuisine, exactement comme prévu. Sinon, le montage ne fonctionne pas.
Le charme de cette blague, c'est qu'elle fonctionne. Et elle fonctionne parce qu'au lieu d'essayer de surmonter les limites, ils les considèrent comme acquises. C'est alors que la magie opère. Car les effets spéciaux à plusieurs millions de dollars et l'imagerie générée par ordinateur se révèlent soudain ne pas être vraiment nécessaires pour rendre une histoire convaincante : les acteurs et l'histoire suffisent. Tout comme sur une scène, il suffit qu'un acteur dise qu'il se trouve sur la plage d'Illyrie ou près des falaises de craie de Douvres. Nous imaginons nous-mêmes les images.
Ces acteurs sont assis à la table de leur cuisine et nous volons dans l'espace avec eux. L'art peut être aussi simple parce que c'est nous, les spectateurs, qui créons l'histoire. Sans parler du plaisir que procure la pièce, qui fait chaud au cœur. Cela rend tout le monde heureux, n'est-ce pas ?