Aujourd'hui est un ouvrage assez volumineux (331 pages). rapport est apparu de l'UNESCO, l'organisation des Nations Unies qui s'occupe de la culture, du développement et de l'éducation. L'organisation y évalue dans quelle mesure les objectifs fixés en 2005 par la Convention sur la protection et la promotion de la diversité culturelle ont été atteints. Le tableau n'est pas rose. En particulier à cause de Corona, les pertes d'emplois et les pertes de chiffre d'affaires sont dramatiques. 10 000 000 d'emplois culturels ont été perdus rien qu'en 2020, la première année de la pandémie. Sur un nombre total d'emplois culturels qui s'élevait à 30 millions en 2005, cela représente une perte de 30 pour cent.
Ce déclin n'est pas seulement dû à COVID-19, rapporte l'UNESCO : les sommes que les gouvernements et les particuliers consacrent aux arts sont de plus en plus disproportionnées par rapport à la contribution du secteur culturel à l'économie mondiale. En effet, dans la partie "développée" du monde, la contribution des gouvernements au secteur culturel a fortement diminué, alors qu'elle a augmenté dans la partie en développement. Cependant, comme le montre le tableau ci-dessous, le résultat net est une forte baisse, car le montant nominal de l'investissement pour les pays développés est beaucoup plus élevé. Par conséquent, le déclin est aussi beaucoup plus palpable.
Néanmoins, sa part dans l'emploi est élevée. Le secteur culturel emploie 6,2 % de la main-d'œuvre dans le monde, l'Afrique et l'Amérique latine étant les exceptions positives avec respectivement 8,2 et 6,9 %. L'Europe de l'Est est en queue de peloton avec 5,8 pour cent, juste en dessous du taux d'emploi de l'Amérique du Nord et de l'Europe de l'Ouest.
L'UNESCO est préoccupée par la diminution des investissements dans la culture, également parce qu'elle semble aller de pair avec la diminution de la liberté d'information et de la presse. Et, même si le nombre de femmes en poste est très élevé (48 %), il y a encore beaucoup à gagner en termes de diversité, notamment parce que, par exemple, la proportion de femmes occupant des postes de direction laisse encore à désirer.
Une analyse approfondie des 331 pages va un peu trop loin pour ce court billet, mais il est clair que si cela avait été une mise à jour des accords de Paris sur le climat, la panique s'installerait vraiment. Maintenant, le déclin du rôle de la culture dans la société mondiale n'est qu'un sujet de préoccupation assez important.