Aller au contenu

Cyber Subin : Le Holland Festival s'ouvre sur une présentation légèrement déprimante de la recherche sur l'IA et la danse

L'aspect le plus fascinant de l'effervescence autour de l'IA est qu'environ la moitié, mais peut-être plus, de tout le battage médiatique qui l'entoure... grands modèles linguistiques sur laquelle elle est basée est avant tout le marketing. Note : Je suis bien conscient de l'évolution fulgurante de la nouvelle technologie. Je suis également stupéfait par les possibilités offertes par toute la puissance informatique qui a été libérée. Les très belles conversations avec Claude sont fascinants et il fait aussi des tâches stupides pour moi. Mais pas de tâches créatives. Car dans ce domaine, l'IA échoue encore désespérément. Ne croyez pas au battage médiatique.

L'ouverture du Holland Festival de cette année en est un bon exemple. Notre roi Willem Alexander a eu l'occasion de se produire aux côtés de l'ambassadeur de Hollande. Cyber Subin a servi un morceau de bluff à l'IA, et c'était une bonne chose que Maxima ne soit pas là. Après tout, elle devait être auprès de sa fille, qui venait d'être opérée d'une fracture complexe du bras due à l'équitation. 

Connaissances en matière de danse traditionnelle

Cyber Subin est la présentation d'une recherche sur les possibilités de capturer une forme de danse rituelle thaïlandaise en langage. Ce patrimoine peut ainsi être enregistré. Des universités internationales comme le MIT sont impliquées dans ce projet. Je cite le page du projet: "Ce projet présente une approche permettant de traduire les connaissances traditionnelles en matière de danse en modèles informatiques interactifs au-delà des enregistrements statiques de spectacles de danse. En particulier, cette recherche présente le concept de "co-danse humaine-IA", intégrant des danseurs humains avec des partenaires de danse virtuels contrôlés par des modèles dérivés des principes de la danse. Pour démontrer ce concept, le projet se concentre sur les principes chorégraphiques déconstruits à partir de la connaissance de la danse traditionnelle thaïlandaise. Ces principes sont analysés et traduits en procédures informatiques qui manipulent dynamiquement les mouvements d'un personnage virtuel en modifiant les images clés de l'animation et les mouvements des articulations individuelles en temps réel."(traduit avec DeepL, un site de traduction allemand combinant l'intelligence artificielle et l'intervention humaine)

Synthétiseur modulaire

En bref : Cyber Subin présente un exposé de recherche de plus d'une heure qui n'aurait probablement pas été mieux programmé pour l'ouverture du Festival de Hollande, mais peut-être tout aussi bien. Ce que nous avons vu est un résumé de la technologie telle qu'elle existe aujourd'hui. 

Les chercheurs, en collaboration avec les danseurs qui connaissent la tradition, ont choisi certains paramètres. Il s'agit de la vitesse, de l'énergie, du changement de direction, des points de pivot, etc. Ils transmettent ces paramètres à un système d'intelligence artificielle. Celui-ci est représenté en arrière-plan par des images d'un synthétiseur modulaire pour faire bonne mesure. Ce système d'IA génère des images d'avatars en mouvement, qui sont tout à fait capables de représenter joliment la danse traditionnelle thaïlandaise.

La partie théâtrale du spectacle consiste en un duel entre les quatre danseurs humains et les avatars. Ce qui ne réussit pas toujours. Certainement pas lorsqu'ils poussent les paramètres à des intensités absurdes (300 pour cent dans le plan horizontal, par exemple). Les avatars sont alors pris dans un engrenage. hals-und-beinbruch qui éclipse la fracture compliquée du bras de l'infortunée princesse héritière.

Le public peut participer 

Le public finit par se joindre au jeu. Les spectateurs sont autorisés à contrôler eux-mêmes l'IA, ce qui crée un certain désordre. En particulier, nous assistons à une lutte quelque peu laborieuse entre la rigidité de l'IA et l'impossibilité de capturer quelque chose comme le mouvement en pourcentages d'un paramètre.

Pourtant, un miracle s'est produit. Les spectateurs ont été autorisés à venir danser avec eux, et c'est à ce moment-là qu'une petite fille vêtue d'une robe angélique s'est également aventurée sur scène. Parfois, elle s'empare accidentellement de la lumière, ce qui donne à l'ensemble une allure rembrunie. Mais le petit ange s'est aussi mis en quête d'exemples. Elle essaya de suivre les avatars qui se désagrégeaient, puis se concentra sur les quatre danseurs. Elle essaya de les imiter. Mais ils étaient surtout occupés à leur propre danse. La jeune fille choisit des œufs pour son argent et quitta la scène.

Tout est question d'imitation

C'est alors que le déclic s'est produit. Les traditions de danse n'ont pas d'autre langage que celui de l'imitation. Les aînés enseignent leur art aux jeunes en les imitant. Et en imitant, les jeunes ajoutent leur propre idiome à la danse. C'est ainsi que la tradition se perpétue depuis des millénaires. Non pas pétrifiée, mais bouillonnante comme l'eau. 

Toute tentative, en particulier en Occident, de capturer la danse pour l'éternité dans une notation est inadéquate. La danse, c'est ici et maintenant, c'est le contact, la connexion, la direction, le suivi et la prise en charge. Le fait que ces mêmes aspects, dans Cyber Subin, ne tournent qu'autour d'avatars artificiels est en fait assez déprimant. Le patrimoine culturel est peut-être stocké dans des centres de données énergivores, mais est-ce l'éternité ? On aimerait que toute cette énergie soit consacrée à la protection des traditions vivantes. 

C'est donc avec plaisir que j'ai reçu ce message à l'occasion de l'ouverture du Festival de Hollande.

Vu : Ouverture du festival de Hollande avec Cyber Subin au Muziekgebouw le 11 juin 2025. Exposition jusqu'au 13 juin.
Étiquettes :

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Tu as déjà lu ici messages gratuits. Alors rejoins Culture Press dès maintenant. Nous avons plus de 400 membres fidèles. Des personnes impliquées dans les arts, qui y travaillent, qui définissent des politiques. Des personnes qui apprécient une vision indépendante du journalisme artistique. Tout comme toi.

Rejoins-nous! Pour que Culture Press continue à fonctionner !

Adhésion d'un petit organisme culturel
175 / 12 Mois
Pour un chiffre d'affaires inférieur à 250 000 par an.
Publie toi-même des communiqués de presse
Adhésion culturelle
360 / Année
Pour les organisations culturelles
Publie toi-même des communiqués de presse
Collaboration
Adhésion privée
50 / Année
Pour les personnes physiques et les travailleurs indépendants.
Archives exclusives
Propre compte mastodonte sur notre instance
fr_FRFrançais