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Le monde merveilleux de la Wunderkammer

Un renard, vêtu d'une tenue vive et colorée, pointe un fusil sur moi : quel accueil ! Étant intéressée par l'histoire ainsi que par le macabre et l'extraordinaire, l'exposition Microkosmos : le monde dans un Wunderkammer me tient particulièrement à cœur. L'exposition offre la possibilité de se déconnecter de ses pensées en regardant et en ressentant simplement. Vous pouvez vous laisser emporter dans un petit monde de bizarreries.

L'exposition traite d'une réalité insaisissable qui, selon Redmond O'Hanlon, a pris fin avec la publication de l'ouvrage de Charles Darwin intitulé De l'origine des espèces. Pourtant, l'intérêt n'a jamais complètement disparu. La fascination, et peut-être l'espoir, sont toujours présents. O'Hanlon : "J'aime toujours penser qu'il existe une licorne".

Ode à la collecte

L'exposition est un souhait de longue date du directeur sortant Harry Tupan. Elle comprend plus de trois cents objets provenant d'au moins cinquante collections, dont les collections personnelles de Midas Dekkers, Redmond O'Hanlon, Boudewijn Büch, Ramsey Nasr et Henk Schiffmacher. Ce dernier, selon Tupan, vit au milieu de sa propre Wunderkammer. J'en ai déjà vu quelques exemples au Forum Groningen.

Je suis également impressionné par l'armoire de Schiffmacher au musée Drents. Dans le monde rationnel d'aujourd'hui, nous pouvons regarder au-delà du courant dominant et nous émerveiller un peu plus. Tupan explique qu'il faut être soi-même un peu unique pour s'intéresser aux objets et aux histoires extraordinaires. Il faut être curieux du monde exotique de l'imagination.

Aux XVIe et XVIIe siècles, la noblesse et les citoyens fortunés collectionnaient des objets provenant du monde entier. Un œuf d'autruche, monté sur un beau socle d'argent comme objet de table, des noix de coco ouvragées. Il s'agissait de montrer que l'on était "du monde". Les zoos sont une autre conséquence de cette possessivité. Avec des animaux exotiques, on montrait sa richesse et sa puissance mondiale.

Curiosités

Les objets sont clairement répartis en thèmes fascinants : Artificialia, Exotica, Naturalia et Scientifica. Grâce à une bonne utilisation des couleurs et à des ouvertures judicieusement placées, qui laissent entrevoir d'autres mondes à l'avance, on a l'impression d'être en pleine exploration. Une belle gravure du musée d'Ole Worm, datant de 1655, présente les objets les plus fascinants.

Avec l'historien Franck Smit, j'examine la gravure plus en détail : un poisson-scie avec une véritable "scie" suspendue au-dessus de l'image, un squelette de singe et un automate : un automate à l'apparence humaine qui pouvait se déplacer dans la pièce et ramasser des objets. D'après Smit, les gens s'intéressaient également à ce sujet à l'époque.

Selon lui, l'échelle de la gravure permet de découvrir de plus en plus de curiosités et de les étudier en détail : "La création de Dieu. Un reflet des merveilles de la nature en miniature, un microcosme". Selon Smit, même avant le chef-d'œuvre de Darwin, certaines personnes avaient pris conscience, grâce à la recherche et à l'observation, que certains restes d'animaux légendaires (médiévaux) étaient faux.

Magie

Le cabinet de curiosités de Redmond O'Hanlon comprend un hPoupée d'angoisse dont il raconte une histoire fascinante. Au cours de l'un de ses voyages, il a une telle poupée reçues. Ces poupées - en bois avec des rubans et des marques autour du cou - sont utilisées par les hommes-médecine pour imposer des malédictions. Si une personne souhaite la mort de quelqu'un, elle va voir l'homme-médecine. Selon O'Hanlon, la malédiction est très bien faite sur le plan psychologique, car la personne maudite s'isole et finit par quitter la vie au bout de quatre mois environ. Le nombre de nœuds dans les rubans indique le nombre de malédictions réussies.

Un autre fétiche se présente. O'Hanlon est venu avec une demande de fétiche pour sa propre protection. Vers minuit, il en reçoit un de l'homme-médecine. Il contient un doigt d'enfant ; l'esprit de l'enfant le protégera. L'une des conditions était toutefois que sa femme ne lave pas ses parties nobles avec l'objet, sinon le fétiche perdrait son pouvoir. À l'aéroport d'Heathrow, l'objet a été scanné et, selon O'Hanlon, il contient bien un doigt.

Le monde merveilleux de la Wunderkammer est un régal pour les yeux et l'esprit. Il en va de même pour la publication éponyme qui l'accompagne.

Microcosm : The World in a Wunderkammer est exposé au Drents Museum jusqu'au 1er mars 2026.

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