La recherche de la perle rare du Fringe me conduit dans les sous-sols d'Amsterdam. Sous le Rokin, où les travaux de la ligne Nord/Sud se poursuivent 24 heures sur 24, le collectif théâtral Aardlek joue la performance PUT. Dans l'un des lieux les plus accrocheurs du Fringe Festival, je me retrouve dans un voyage souterrain à la découverte du passé, du présent et de l'avenir.
Il fait un bruit sourd sous le sol. Le marteau-piqueur fait son travail. Au-dessus, les voitures foncent sur le macadam. Autour de moi, il n'y a que du béton, des tuyaux et de la poussière. Une maison en mouvement indique la direction à suivre. Aardlek utilise l'espace de manière optimale. PUT est poétique et pur. La musique est brute. Les sons creux et durs en frappant le métal avec des marteaux et en klaxonnant sur des tuyaux en PVC s'intègrent parfaitement dans cette fosse de construction. Les visuels en particulier sont extraordinaires et très inventifs. La lumière et le son me transportent dans un autre monde, tandis qu'au-dessus de moi, la ville défile à toute allure.
Accroupie, j'épie à travers un miroir des créatures inhabituelles sur de petits véhicules. Elles aident à creuser le tube du tunnel. Des restes de béton et de poussière collent à leurs cheveux. Quelques instants auparavant, je m'imagine plus vieux de plusieurs décennies lorsqu'un projecteur fait apparaître une piste et que cinq acteurs passent dans un souterrain. Aardlek étonne par son ingéniosité. Le film se termine au bout d'une demi-heure, mais je préfère descendre encore plus profondément dans la fosse. Curieux de découvrir le monde qu'Aardlek crée ici.
PUT du collectif théâtral Aardlek peut encore être vu au Fringe Festival jusqu'au 6 septembre 2010.
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