Dans des endroits très différents, les gens peuvent parfois avoir la même idée. Et encore plus parfois, ces idées similaires mènent toutes deux à quelque chose de merveilleux. Il y a quelques années, la compagnie de mime Kassys s'est produite grâce au théâtre bis du Brabant. la tragédie magnifiquement triste 'Kommer'Dans le cadre de ce projet, des collègues ont passé du temps inutile dans une salle de deuil remplie de plantes à bail. Chaque phrase gratuite était magnifiée par des gestes puissamment impuissants menés jusqu'à l'absurde, au détriment des lease plants. Le Cheltfish Theatre du Japon, dans Hot Pepper, Air Conditioner and the Farewell Speech, utilise le même principe pour raconter une histoire très différente.
Les conversations sur le lieu de travail ont rarement beaucoup de substance, et selon des initiés (voir le clip), c'est extrêmement le cas au Japon. Le réalisateur Toshiki Okada a réduit ces conversations insignifiantes à leur plus simple expression, puis les a multipliées. Les acteurs les transforment ensuite en ballet, sur une musique lounge merveilleusement cool. Ce ballet est une amplification des gestes, des changements de posture et des étirements que toute personne se trouvant dans une situation de conversation maladroite quelque peu normale fait également. La combinaison est aussi hallucinante qu'hilarante.
Ce qui est encore plus frappant, c'est que les personnages sur scène, malgré le minimum que nous avons l'occasion de voir d'eux, grandissent pour devenir des personnages à part entière, chacun avec sa propre grande, et surtout tragique, histoire de vie. Il est difficile de décrire comment Okada y parvient, mais il s'agit en tout cas d'un miracle qui se produit plus souvent avec les grandes œuvres d'art.
On pourrait en accuser la tradition millénaire du dessin au pinceau. Il n'en reste pas moins que, grâce au théâtre et à un surtitrage fourni avec suffisamment d'ironie, le fossé culturel est franchi sans effort. Avec les Japonais de l'autre côté du globe, nous nous émerveillons de la façon dont nous nous traitons les uns les autres et du ridicule de notre comportement normal.
Vu : le 12 juin 2011 à Frascati Amsterdam.
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