Timo Vuorensola l'a fait pour lui. Peut-être que lire le nom de ce réalisateur et vidéaste finlandais n'allume pas encore une lumière, mais alors tu n'appartiens pas au vaste fan club Internet qui suit depuis plusieurs années la genèse de ce potentiel succès culte Ciel de fer suivent de près. La première mondiale au festival de Berlin est maintenant l'aboutissement de tous les efforts qui, comme Vuorensola l'a expliqué au public de la première composé en grande partie de ces fans, ont commencé par une idée née il y a six ans dans un sauna finlandais. Une idée tellement loufoque qu'elle ne pouvait pas rester sans suite. Un film sur des nazis sur la lune.
Ciel de fer est en fait basé sur le fait peu connu qu'en 1945, un groupe de nazis a réussi à s'échapper vers l'arrière de la lune. À l'abri des regards des habitants de la Terre, ils y ont établi une colonie et ont travaillé sur le quatrième Reich pendant tout ce temps. En 2018, nous voyons en Ciel de ferLe temps est presque venu. Le cuirassé géant Götterdämmerung, toujours conçu par le cinéaste Fritz Lang dans les années 1930, est presque prêt à décoller. Si seulement les savants nazis avaient un ordinateur plus rapide. C'est ce qui est prévu, sans le vouloir, lorsqu'un astronaute américain atterrit sur la lune dans le cadre d'un coup électoral pour la première femme présidente de l'Amérique ("Yes, she can !") et tombe entre les mains de ces nazis. La consternation est grande, d'ailleurs, lorsqu'ils arrachent le casque spatial de l'infortuné et que l'intrus s'avère être noir.
Ce qui suit est une séquence à peine racontable d'enchevêtrements hystériques qui culminent dans des batailles spatiales chaotiques qui ne sont pas pour... La guerre des étoiles sous-performant. Conçu par Vuorensola avec bravoure et enthousiasme dans la meilleure tradition des films de série B, ce véhicule regorge de trouvailles et de blagues délicieuses et d'une conception informatique exubérante. Les véhicules spatiaux des nazis rugissent comme des motos, leurs combinaisons spatiales ont toujours les casques nazis démodés, et lorsque certains soldats de l'armée d'invasion étudient un magazine porno terrestre, ils concluent que les petits poils que les filles ont parfois ressemblent exactement à la moustache du grand prédécesseur. "Cela m'excite", observe l'un d'entre eux. Au passage, les Américains et les Nations unies sont également la cible des plaisanteries grivoises de Vuorensola.
Nous osons d'ores et déjà prédire que le public ne s'amusera pas souvent autant pendant cette Berlinale qu'il l'a fait lors de la... Ciel de fer. Timo Vuorensola, ainsi qu'une grande partie des acteurs et de l'équipe, ont reçu des applaudissements nourris après la première représentation. Ce qui est peut-être encore mieux, c'est que cette aventure de mauvais garçon incontrôlable n'a coûté que 7 millions d'euros, soit cinq pour cent de ce qu'un studio américain dépense pour quelque chose de comparable. Les fans sur Internet ont réuni plus d'un million de cette somme grâce au crowdfunding. Une contribution relativement modeste peut-être, mais inestimable sur le plan promotionnel.
Leo Bankersen