C'est ainsi que les déficits se profilent à l'horizon. Ce n'est jamais souhaitable, mais certainement pas à un moment où il faut présenter de bons résultats à la province pour obtenir encore plus d'argent. Il faut donc faire passer la loi ailleurs.
Mais où ?
Le marketing et la collecte de fonds ne peuvent être réduits. En fait, il faut plus d'argent et de personnel dans ces domaines, sinon les objectifs ne pourront pas être atteints. Le nombre de concerts ne peut pas non plus être réduit, car l'augmentation du nombre de visiteurs est également garantie. L'éducation et les projets visant à attirer de nouveaux publics, en particulier les plus jeunes, nécessitent également des investissements substantiels.
Reste : sa propre organisation.
Contrairement à un hôpital régional, par exemple, la structure organisationnelle d'un orchestre symphonique régional est très "plate". Le chef d'orchestre et les solistes ne sont pas non plus les dépenses les plus lourdes. Le personnel et le capital se trouvent sur scène et dans la fosse d'orchestre.
Continue avec un orchestre plus petit ?
C'est impossible. Après tout, les deux orchestres doivent conserver leur propre timbre pour maintenir un attrait suprarégional. Il faut donc coopérer, bien sûr, mais pas au point de n'avoir besoin l'un de l'autre que pour quelques Mahlers et Bruckners. Chaque orchestre doit être capable de jouer Beethoven tout seul et de continuer à le faire.
Il n'y a donc pas de petit orchestre. Tout le monde reste. Mais le contrat de travail des musiciens sera réduit à 60%. Il n'est donc pas étonnant que la réforme, le "virage vers une organisation flexible" souhaité, coûte à lui seul 6,9 millions d'euros à l'orchestre de Gueldre.
Les orchestres l'affirment sans équivoque :
La transformation de l'orchestre doit également se faire à la base. Les musiciens doivent commencer à se sentir coresponsables de la rentabilité de l'orchestre. Les nouvelles activités qui n'appartiennent pas directement à l'activité principale doivent également contribuer à générer de la publicité et/ou des revenus.
Mais c'est précisément ce qui est difficile. Le rapport Berenschot signale des obstacles dans la convention collective actuelle des orchestres. Une convention collective de travail qui a déjà expiré depuis deux ans, mais les directions des orchestres refusent une nouvelle convention.
C'est ainsi que Van der Bunt conclut sa contre-expertise :
Chez HGO, la décision a été prise de réduire le contrat de travail à 60%. Est-ce la bonne approche ? Les musiciens sont alors rendus coresponsables de la résolution du problème. Faut-il en faire payer le prix aux musiciens ?
Oui, disent les directeurs d'orchestre. Les modalités exactes ne sont pas encore claires en Gelderland, car les détails relatifs aux entreprises, à l'emploi et à la fiscalité sont en cours d'élaboration avec des experts externes.
Et qui sont ces externes ? Évidemment l'OSN, avec lequel les questions de personnel sont désormais partagées. Et c'est précisément là que les musiciens commencent à s'inquiéter. Il ressort clairement de la demande de subvention de l'OSN pour l'opéra que les musiciens seront logés dans une société distincte. S'inscrire à ce bv, c'est renoncer aux droits d'attente et à une partie de la pension.. Le syndicat est, à juste titre, très inquiet.
Pas de convention collective, pas de coûts de friction, mais 40% moins de salaire et une coresponsabilité financière pour un avenir périlleux. Un exemple pour l'ensemble du secteur, a déclaré le secrétaire d'État Zijlstra.