Chaque festival fait appel à des bénévoles, et dans les premiers temps de Springdance, il n'y avait même pas de personnel rémunéré. Ce n'est pas peu dire. Alors que Springdance fusionne avec le Festival aan de Werf après 30 ans, le thème de cette nouvelle édition est "scupltured bodies & body sculptures". Chez SYLPHIDES, ce thème s'applique parfaitement. "La façon dont les gens bougent ne m'intéresse pas, je veux savoir ce qui les fait bouger". Une citation ailée de Pina Bausch, qui a donné son nom à Springdance, en raison de ses notes entraînées du Sacre du printemps. SYLPHIDES s'intéresse littéralement à ce qui fait bouger les gens, en commençant par la respiration.
Le savoureux bande-annonce De SYLPHIDES, une œuvre de trois ans de Cecilia Bengolea et François ChaignaudL'exposition, qui s'est déroulée à l'automne dernier, a suscité de grandes attentes. 'Trois corps enveloppés de latex noir se transforment lentement en une sculpture classique. Sous la matière étouffante, les poumons, les côtes et les muscles abdominaux recherchent irrépressiblement la liberté de mouvement.' Bengolea et Chaignaud ont été vus à Springdance cette semaine dans l'extravagant (M)imosaqui est en tournée en Europe. Les SYLPHIDES doivent faire référence aux créatures fantastiques qui font la navette entre la vie et la mort et qui transcendent le concept de corps matériel.
Trois cocons sont posés sur la scène. Une femme arrive alors qu'un illusionniste les aspire avec une pompe électrique dans un bruit d'aspirateur. Des spectateurs précédents ont, nous dit-on, souffert de crises de panique et tu peux effectivement être étouffé. Les artistes respirent à travers un tuyau et tu compatis avec eux. Le contraste entre les cocons encore sur le point de claquer et celui déjà vidé vous met également mal à l'aise. À la fin, trois statues de mausolée gisent immobiles, prêtes les unes à côté des autres.
L'illusionniste revient et a du pouvoir. Elle décide de ce qu'il advient des créatures amorphes et elles se résignent à leur sort. Comme dans une scène de l'époque du Bauhaus, elle les charge sur un chariot et les gonfle à nouveau. De manière incompréhensible, les personnages debout se déplacent en diagonale et à l'horizontale. Le public veut se libérer du sérieux, car il se met à rire dès qu'un interprète se met à sautiller. Enfin, l'as femme de pouvoir La femme vêtue d'un costume est renvoyée pour libérer l'air à nouveau. Trois personnes réelles émergent des costumes et se mettent à danser librement comme des enfants au son des Spice Girls. Viva Forever.
SYLPHIDES est une œuvre d'art qui se situe entre le théâtre et l'art visuel. "L'interprète est-il l'objet ou l'objet est-il l'interprète ?"se demandent les créateurs. S'appuyant sur une magnifique et passionnante conception de costumes de Sothean Nhieim, SYLPHIDES montre qu'un concept original exige une plateforme de démonstration tout aussi originale. Pas un plancher de scène plat et nu avec des ailes. Le danseur et chorégraphe Canan Yücel, que l'on a déjà vu à un performance de l'Europe en mouvementL'équipe de l'école, qui est composée de trois personnes, mérite un compliment supplémentaire : on lui a demandé de remplacer un jour plus tôt en raison d'une maladie.
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