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Le pop-corn fait briller le rock 'n' roll #hf12

Popcorn veut construire des ponts et dissoudre les frontières ; fini les différences entre la haute et la basse culture. Les reprises des chansons préférées du groupe sont entrecoupées de nouvelles compositions, brouillant ainsi les frontières. Malheureusement, ils n'y parviennent pas et le groupe sonne surtout académique et sans âme.

Popcorn est une performance expérimentale dans laquelle un groupe composite vise à combler le fossé entre la musique pop et la nouvelle musique. Le groupe se compose du quatuor de guitares belge Zwerm, du duo violon/guitare Mr Probe, du batteur Matthijs Vanderleen et du chanteur Gregory Frateur. Tous les membres du groupe ont pu choisir une chanson préférée que le groupe reprend pendant le spectacle. Il s'agit notamment de chansons de Jimi Hendrix, Tom Waits et Nick Cave. Les favoris sont entrecoupés de six nouvelles compositions, composées notamment par Bruno Nelissen, Luc Houtkamp et Yannis Kyriakides, et qui sont des variations de ces favoris. Dans le communiqué de presse, Popcorn rapporte qu'ainsi "les frontières entre la haute et la basse culture disparaissent". Cette expérience a échoué.

Le pop-corn ne transporte pas le public. Le spectacle commence par des minutes de vrombissement, qui se transforment très lentement en musique. Lorsque celle-ci est terminée, un spectateur crie haut et fort "Oui, arrêtez !". Entre les chansons, le public réagit également de manière tiède et n'applaudit que très peu. On dirait qu'il ne sait pas trop quoi faire de ce spectacle.

Le groupe joue ses morceaux préférés, pour ainsi dire, mais dans de nouveaux arrangements de Peter Vermeersch. Dans l'ensemble, ces arrangements ne sont pas très différents des originaux, la principale différence étant qu'ils sonnent tous aussi mesurés et académiques. Ce faisant, le groupe enlève aux chansons le côté rock 'n' roll qu'il dit tant aimer.

Les musiciens ont manifestement une excellente maîtrise de leurs instruments, mais il n'y a pas d'âme dans l'interprétation. Ainsi, une chanson comme Nick Cave Le siège de la miséricorde brutalement dépouillé des boules colossales que possède l'original. Il ne reste donc pas grand-chose. Alors, quand le chanteur se déchaîne ou qu'un guitariste commence à faire un solo hors limites, cela semble presque ridicule et est rapidement repoussé par le groupe.

Les nouveaux morceaux joués entre les reprises doivent compléter les chansons préférées. Parfois, cela fonctionne bien et une composition intrigue, mais la plupart du temps, elle est surtout distrayante et même parfois un peu irritante. La composition de Bruno Nelissen, par exemple, qui consiste en des lignes connues de la musique pop agrémentées de sons, est carrément fade et facile. La famille assise à la petite table à côté de moi regarde ses boissons avec inquiétude.

De temps en temps, des parties de la performance ressortent soudain bien au-dessus de la surface. Il y a alors tout à coup une belle ligne vocale ou un jeu méchant, comme sur la pochette de Tom Waits Pauvre EdwardMais à ce moment-là, Popcorn m'a déjà perdue depuis longtemps. Malheureusement, les parties intéressantes ne durent jamais assez longtemps pour vraiment coller. Sinon, il s'agit d'une performance mesurée avec beaucoup d'agitation. À cet égard, la pollinisation croisée voulue entre la haute et la basse culture a échoué, car Popcorn est désespérément élitiste.

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