Maastricht va faire les choses différemment. À partir de l'année prochaine, le conseil municipal déterminera les besoins en matière d'art, et les institutions artistiques seront autorisées à soumettre des plans qui s'inscrivent dans ce cadre. Si leurs plans ne sont pas conformes, ils ne recevront pas d'argent. Ça a l'air sympa, mais la capitale du Limbourg marche sur des œufs. En effet, la ville passe du statut de concédant à celui de commissaire, et des règles très différentes s'appliquent alors. Règles européennes.
Sur le site web Administration domestique déclare un porte-parole de la municipalité :
'Nous avons inversé les rôles, car cela nous permet de donner de meilleures mains et de meilleurs pieds à la politique et nous permet de piloter de manière plus ciblée. Après tout, on ne peut dépenser chaque euro qu'une seule fois et par les temps qui courent, nous préférons le faire le plus efficacement possible. Il faut prendre les devants, sinon c'est la fragmentation. Nous avons maintenant cette direction entre nos mains".
Mais en fait, il affirme que Maastricht traitera désormais l'art de la même façon que l'aménagement du territoire. La municipalité fixe alors des budgets, et demande au marché de construire un parc, un bâtiment scolaire ou un carrefour, puis tout le monde y souscrit. C'est ce qu'on appelle un appel d'offres. Alors maintenant, la culture. Il devrait y avoir un orchestre avec et une piste d'apprentissage, quelque chose avec du théâtre. Localement, cela peut alors être attribué à des parties déjà actives ici, à condition que le montant de l'appel d'offres reste inférieur à 2 tonnes. S'il dépasse ce seuil, il devrait faire l'objet d'un appel d'offres européen, et c'est le soumissionnaire le moins cher qui l'emportera. Et ce dernier peut venir de n'importe où.
Il y a donc de fortes chances pour que Maastricht ait un orchestre bulgare l'année prochaine.