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'Perles' à la Halle aux draps de Leyde est une expérience sans limites.

'Perles' est une exposition avec l'illimité, la fantaisie et les perspectives oniriques qui viennent avec un conte de fées. Les associations avec la perle partent dans tous les sens. Ceux qui se promènent dans "Perles" oublient pour un moment tout ce qui a trait à la sobre réalité quotidienne.

Les perles semblent pouvoir surgir de partout. Les œuvres d'art appartenant à cette exposition sont dispersées dans la collection permanente : des peintures qui ont d'une manière ou d'une autre un rapport avec les perles, des vitrines avec des colliers de perles, de vieux films de pêcheurs de perles, des photos avec des images lumineuses et surréalistes, des enregistrements vidéo de perles du grand répertoire de la danse, des poteries imaginatives, des créations textiles, des films d'animation. Tu as à chaque fois l'impression de tomber sur une perle particulière. La musique qui dérive d'une pièce à l'autre est enivrante.

L'exposition est organisée en tenant compte des contrastes. L'œuvre de Kinke Kooi, pour ne citer qu'un exemple, ne présente pas de perles littérales, mais se détache de façon presque lumineuse parmi les couleurs maussades des maîtres hollandais.

Le cerveau qui se cache derrière "Pearls" est Karin Post. Elle a une formation en danse, mais depuis de nombreuses années, elle crée des combinaisons avec les arts visuels. Dans "Parelen", elle et d'autres artistes donnent une bonne impression des techniques modernes disponibles dans les arts visuels. Dans les décors des spectacles de danse, des formes perlées se déplacent au-dessus d'une surface vallonnée de manière à créer un énorme effet spatial et à donner au spectateur l'impression d'être soulevé et de flotter à l'intérieur. Avec 'capture de mouvementPost montre une créature nacrée dansant dans un film d'animation. On reconnaît constamment la motricité naturelle de l'homme, même si la petite boule n'a ni jambes ni bras. Il est passionnant de regarder cela et de laisser ton esprit sauter entre l'humain et l'artificiel.

Le fil conducteur de 'Perles' est un conte de fées sur la plongeuse de perles Siluce, dans lequel l'éphémère et l'éternel renouveau sont rendus palpables par de belles descriptions ténues. Pierre Bokma raconte ce conte de fées dans une visite audio. Aussi belle que soit cette histoire, lorsque tu l'entends en te promenant dans le musée, elle gêne l'expérience de l'exposition. C'est trop d'une bonne chose. L'exposition elle-même a déjà une telle atmosphère évocatrice et féerique, que l'histoire qui entre dans ta tête par le biais des écouteurs agit comme une perturbation et fragmente ton attention. Ce faisant, les références à l'actualité sont dissonantes, bien que cela corresponde à la tendance actuelle qui veut que l'art s'enracine dans la société. Dans 'Pearls', au contraire, ce n'est pas le cas, et dans ce cas, c'est un soulagement. 'Parelen' montre que l'art peut faire plus que commenter la société : il peut créer son propre monde, avec des panoramas qui touchent votre moi intérieur.

Une mention spéciale dans la multitude de "Perles" est "Mein junges Leben hat ein End", un film de danse créé par Peter Delpeut et le groupe de danse LeineRoebana, sur la musique du même nom de Jan Pieterszoon Sweelinck. Cette partie est la plus intégrée au bâtiment. Les séquences du film sont projetées dans le même couloir où elles ont été tournées. Une fillette de sept ans, une femme de 31 ans et une femme de plus de 90 ans dansent dans le couloir prolongé. La musique et le titre te mettent sur la voie pour y voir une femme se rencontrant elle-même à différents stades de sa vie et expérimentant la décrépitude de la vieillesse, avec toutes les émotions violentes et la vulnérabilité touchante qui l'accompagnent. Mais il y a plus. Les lignes sont prolongées. La démarche de l'homme se prolonge dans des distances insoupçonnées. Tu vois la décrépitude, mais aussi quelque chose d'infini. Les images décalées donnent le sentiment que la vie est sans limite et que tu peux basculer sur une piste différente à chaque fois. Vraiment un joyau que tu peux regarder à l'infini.

Musée de LakenhalLeiden jusqu'au 13 janvier 2013

Avec les contributions de : Karin Post, Maura Biava, Rib Birza, Pierre Bokma, Felix van Cleeff, Peter Delpeut, LeineRoebana, Rineke Dijkstra, Marlene Dumas, Yvonne Fontijne, Rob de Graaf, Emio Greco|PC, Conny Groenewegen, Koen Hauser, Scarlett Hooft Graafland, Natalia Horecna, Henri Jacobs, Jiří Kylián, Fransje Kilaars, Kinke Kooi, Danielle Kwaaitaal, Yannis Kyriakides, Erik van Lieshout, Joep van Lieshout, Hans van Manen, K. Michel & Dirk Vis, Het Nationale Ballet, Erwin Olaf, Michael Schumacher, Berend Strik, Peter Struycken, Claire Verkoyen, Marijke van Warmerdam, Lee Eun Young, Marinke van Zandwijk, Anne van der Zwaag et Johan Ambaum.

Maarten Baanders

Journaliste artistique free-lance au Leidsch Dagblad. Jusqu'en juin 2012, employée du marketing et des relations publiques au LAKtheater de Leiden.Voir les messages de l'auteur

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