D'Alexander Ekman, on peut s'attendre à un ballet aussi rythmé et dynamique que ses œuvres précédentes. L'homme qui a autrefois débuté comme danseur au Ballet royal de Suède et au Ballet Cullberg peut difficilement travailler sans humour non plus. Cela rend ses ballets très accessibles à un public moins habitué à la danse moderne. Né en 1984, le danseur a définitivement choisi une existence de chorégraphe en 2006, ce qui lui a apporté beaucoup de succès. Il a remporté de nombreux prix, et son œuvre la plus connue, "Ekmans Triptych - A study of Entertainment", a fait le tour du monde avec beaucoup de succès depuis sa création en 2010. Pour le NDT, il a récemment réalisé Cacti, qui montre une autre facette de son travail.
Le travail de Sharon Eyal est donc très différent. Cette chorégraphe née à Jérusalem s'est fait remarquer en tant que danseuse puis chorégraphe de la Batsheva Dance Company d'Israël. Son travail est d'une couleur plus sombre que celui d'Ekman. Depuis qu'elle collabore avec le VJ et compositeur underground Gai Behar, son travail respire l'atmosphère et la dynamique sombre du monde du divertissement techno. Des rythmes durs et des mouvements robotiques créés par des danseurs vêtus de costumes parfois terrifiants. Un excellent exemple de son travail et de celui de Gai Behar est United Black de 2012, une collaboration avec Goteborgs Operans Danskompani en Suède.
Pour compléter la présentation des jeunes danseurs du NDT2, le programme, dont la première aura lieu le 4 avril, comprend également des représentations de deux classiques du répertoire du Nederlands Dans Theater. Il s'agira notamment d'une représentation de la célèbre œuvre Dream Play, que l'ex. chorégraphe associé Johan Inger en 2001, d'après le célèbre ballet Sacre du Printemps d'Igor Stravisnky. Inger, qui depuis qu'il a quitté le Nederlands Dans Theater en 2003 a également travaillé avec le Cullberg Ballet, entre autres, a fait du Sacre une rencontre entre les sexes parfois racontable, dans laquelle les jeunes amants se heurtent parfois de manière un peu lourde à la scénographie inventive.
Studio 2 est une autre œuvre existante, créée par les directeurs artistiques Sol Leon et Paul Lightfoot à l'occasion du 50e anniversaire du Nederlands Dans Theater. Cette œuvre est une ode au sang, à la sueur et aux larmes versés dans la salle de répétition de la compagnie, l'endroit où, selon eux, le véritable art se fait. Dans cette représentation, elle devient également une ode aux jeunes danseurs et chorégraphes qui travaillent dur au sein du NDT2 pour perfectionner leur art, dans l'espoir d'intégrer un jour la petite compagnie exclusive des meilleurs artistes de la danse.