Nous avons tous un peu peur de perdre le contrôle. Nous sommes donc réticents à aimer "l'Europe", nous sommes effrayés par les puissances mondiales sans précédent qui se cachent dans nos appareils de communication mobile et nous pensons que la carte à puce des transports publics est un oignon, tout en étant motivés chaque jour pour vouloir du nouveau, du mieux, du plus haut, du plus grand.
La peur du piège du progrès, ça s'appelle. En anglais correct, "The Progress Trap" (le piège du progrès). Voilà le titre de l'article Festival néerlandais des arts électroniquesqui a débuté au New Institute de Rotterdam le mercredi 21 mai.
Il s'agit donc de montrer que tout ce progrès peut aussi créer une dépendance. Que tu te gaves de nouveaux gadgets, que tu te goinfres de panoramas légèrement narcotiques, puis que tu sens arriver un léger mal de tête et que tu as la nausée. La gueule de bois. Notre esprit du temps.
Des maux de tête et des nausées ont été dans la vraie vie Rien à remarquer, d'ailleurs, lors de l'événement d'ouverture. Tout un New Institute rempli d'intellos et de hipsters (m/f) s'est jeté sans retenue sur l'exposition principale. Dans le hall d'exposition en béton, ils se sont pressés autour des deux mains robotiques affectueuses qui touchaient des visiteurs au hasard, et la petite salle était pleine à craquer avec deux petits enfants qui lisaient Le Manifeste communiste à leur grand-mère qui avait vécu tout cela.
La pièce de résistance était les casques 3D que tu pouvais enfiler, pour une expérience hors du corps plus vraie que nature : marcher derrière toi. Une technologie qui, il y a seulement quelques années, n'était possible qu'avec appareils géants et ordinateurs.
Pour les récalcitrants, il y avait des installations de paysages urbains en train de fondre et une exposition de photos sur des personnes qui avaient jeté leurs iPhones, les transformant en 19.esiècle. Dans un cabinet d'horreur, on avait recréé la hutte d'un "prepper", quelqu'un qui se prépare à la vie après que l'Armageddon nous ait détruits. Il y avait quelqu'un à l'intérieur. Je n'ai pas osé entrer.
Pour ma part, j'ai été particulièrement agréablement surprise par l'œuvre de Nam June Paik, qui t'interpelle dès l'entrée. Paik, l'un des fondateurs de l'art vidéo moderne, a créé il y a 20 ans une œuvre qu'il a appelée "The Internet Dweller" (l'habitant d'Internet). Elle évoque des souvenirs de la façon dont j'ai moi-même regardé l'Internet alors qu'il grinçait et crépitait dans mon monde via une ligne téléphonique et un modem 9,6K.
Comme l'avenir est toujours différent de toute façon, une fois que tu t'y promènes toi-même.
RT @MichelvanDartel : Merci @wijbrand pour l'excellente critique de @DEAFdotNL : https://t.co/f4oSCZtIA6
#theprogresstrap @v2unstable @TheNewInstitute
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Agence de presse culturelle sur DEAF2014
Moins de progrès !" s'écrie le festival. DEAF trouve l'avenir cette fois-ci... http://t.co/r5msQWclMp
Bel article ! Donne une bonne impression de la façon de vivre l'exposition L'escalier du progrès ! La Biennale DEAF2014 dure jusqu'au 24 mai, mais... l'exposition principale de The New Institute peut être visitée jusqu'au 9 juin ! Pour plus d'informations, voir . http://www.deaf.nl
Moins de progrès !" s'écrie le festival. DEAF trouve l'avenir un peu effrayant cette fois-ci. http://t.co/L77CO8YaPs
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