Les Pays-Bas sont l'un des rares pays où la science-fiction ne joue aucun rôle dans les médias grand public, et encore moins dans les arts. Si nous regardons vers le haut, c'est à travers les briques Duplo désarmantes de Govert Schillingou le commentaire légèrement ironique de Vincent Icke dans DWDD. Ou la réalisation de "Mission Earth", un feuilleton raté avec des comédiens qui se chamaillent dans un univers par ailleurs totalement dépourvu de tension.
La critique sociale, ici, nous préférons la faire directement et sur l'homme plutôt qu'à travers les diversions plutôt larges de... Battlestar Galactica ou l'idéalisme désarmant du classique original de Gene Roddenberry Star Trek. 2001, l'Odyssée de l'espace nous trouvons à cause de l'année dans le titre, déjà dépassé. Les coordinateurs de filets n'ont donc aucune imagination, et nous devons nous en contenter.
Parce que nous pensons que le simple fait de faire des choses est déjà assez bizarre, nous traitons les gars de Pips:lab d'intellos complètement idiots. Une présentation à la presse de leur dernier spectacle 'Shadows in the Clouds' dégénère rapidement en un discours incompréhensible rempli d'abréviations qu'un simple mortel ne peut pas comprendre.
Il s'agit de capture de mouvement et de peinture en 3D, de scanners de motifs et d'autres techniques de ce genre. Des techniques qui sont courantes dans l'industrie du film et du jeu sous une forme beaucoup plus coûteuse et lisse. Le Seigneur des Anneaux, Star Wars et Michiel de Ruyter ne pourraient pas exister sans ces techniques, mais pour faire un spectacle de théâtre avec ? PIPS le fait.
Il y aura beaucoup de tracas. En tant que public, tu fais partie d'un environnement en 3D, avec des capteurs de mouvement et des animations en direct qui, grâce à l'avancée de la technologie, deviennent de plus en plus abordables à exécuter. Des choses pour lesquelles, il y a seulement quelques années, j'étais piloté à l'aveugle à travers un espace virtuel se déplaçant lentement et chargé d'ordinateurs centraux complets dans l'une des salles de classe de l'université. Les spectacles d'Eric Jorissont désormais portables et peuvent être expérimentés en temps réel.
Le résultat, malgré toute sa dolceur, est tout à fait stupéfiant. L'histoire n'a même pas tellement d'importance, tant que l'enfant bricoleur qui sommeille en nous reste éveillé. Se promener à travers des textes qui flottent autour de soi, des acteurs qui se heurtent à un message texte, le tout accompagné de synthétiseurs vintage comme le Juno 60, et de rototoms qui sont ensuite utilisés pour déclencher des images de synthèse à la pointe de la technologie.
Théâtre interactif de science-fiction. Ils ont encore vendu très peu de spectacles, sans doute parce que les programmateurs de théâtre ont autant d'imagination que les coordinateurs de réseaux. Il faut donc faire vite. Même un groupe de spectacle issu du hippisme catholique comme La Fura dels Baus a adopté l'appli et la réalité virtuelle. En juin expérience au Holland Festival. Dans quelques années, cette n'importe où dans le monde si grand public. Tu peux dire maintenant que tu l'as vécu en 2015.