Le chorégraphe contemporain Sibi Larbi devient le nouveau directeur du Ballet Flandres à Anvers. Un choix frappant et peu orthodoxe. Anne Teresa de Keersmaeker, quant à elle, pourrait rester à l'écart de De Munt à Bruxelles. Que se passe-t-il en Belgique ?
L'argent est ce qui manque en Belgique. Les derniers développements, initiés en partie à cause des coupes budgétaires, soulèvent la poussière dans le secteur de la danse belge. Protestation à de Keersmaeker d'une part et la peur chez les amateurs de pur ballet d'autre part. Traduit pour les Pays-Bas, ce changement signifierait que le Stadsschouwburg d'Amsterdam supprimerait toute danse et que Jan Fabre deviendrait le nouveau directeur du Ballet national néerlandais. Pourtant, la nomination au Ballet des Flandres suscite également l'admiration et la curiosité dans le monde de la danse.
Le Ballet royal de Flandre fait enfin un choix inspiré. Félicitations à Sidi Larbi Cherkaoui @CherkaouiLarbi @EastmanDanceCo http://t.co/9WpxLT0Sl2
- Lisa Bradshaw (@lmbsie) 5 février 2015
En 1969, Jeanne Brabants fonde le Ballet des Flandres, qui sera plus tard autorisé à s'appeler Royal. Peu à peu, la compagnie a commencé à interpréter des œuvres modernes. Aujourd'hui, la compagnie fait partie du Kunsthuis Opera Vlaanderen Ballet de Flandre, mais elle est toujours considérée comme "le plus gros souci des grandes institutions culturelles de Flandre". Sa trajectoire artistique est changeante, sa portée dépasse à peine son propre public de niche avec une moyenne de cinquante représentations par an et son attrait international est limité".
En rentrant chez toi où tu n'es pas le bienvenu, rencontre #sidilarbicherkaoui #Antwerpen 1TP5Balletvanvlaanderen #NVA http://t.co/OrwNbyTSYE
- Niki Moons (@NikiMoons) 5 février 2015
Un précédent changement de directeur artistique n'a pas aidé la compagnie de ballet à se redresser. La nomination du successeur du chorégraphe d'Anvers devrait changer la donne. Les danseurs de ballet s'inquiètent de la prochaine direction, mais... aussi l'Alliance néo-flamande. L'assistant de Cherkaoui, Tamas Moricz, est cependant convaincu que "le ballet classique et la danse contemporaine peuvent coexister". Les directeurs précédents le pensaient aussi, alors il se pourrait bien que ce soit le cas. dis bye-bye sont contre le ballet classique en Belgique. Et mouche ton ballet russe. Qui te suivra ?
Les distinctions entre le ballet et le contemporain deviennent "de plus en plus insaisissables et, d'une certaine manière, de moins en moins pertinentes." http://t.co/1Jb8qbEaJG
- Hubbard Street Dance (@HubbardStreet) 5 février 2015
Ballet en Belgique
La Monnaie a une histoire de ballet intéressante de par sa naissance. Le jeune Marius Petipa a vécu à Bruxelles au 19e siècle, où son père a été le plus jeune danseur de ballet. père a dansé chez De Munt et a fondé le conservatoire. Marius deviendra un grand nom en Russie et le fondateur des classiques du ballet qui inspireront les chorégraphes Balanchine, Forsythe et Van Manen. Plus tard, le chorégraphe Maurice Béjart a mis la danse sur la carte à Bruxelles avec le Ballet du XXe siècle et l'école Mudra. De Keersmaeker a fondé sa compagnie Rosas à Bruxelles en 1983 et a commencé une résidence à La Monnaie en 1992.
Cependant, la Monnaie éliminera de préférence toutes les danses du programme après 2015. Quelque part, 1,4 million doit être économisé. La chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker voit ainsi partir en fumée une collaboration de 23 ans avec La Monnaie et trouve dommage que Bruxelles perde son statut de capitale internationale de la danse. Sa question "dois-je maintenant chercher une autre ville" fait peut-être référence au départ de Béjart à l'époque avec sa compagnie à Lausanne.
À quoi ressemble l'avenir ?
De Keersmaeker reste un chorégraphe très demandé. On l'a vu récemment lors de la première de Heures d'or à New York, et à venir saison à l'Opéra de Paris. Par ailleurs, selon son porte-parole, son ensemble de danse Rosas et la Monnaie sont en pourparlers pour trouver une solution pour l'avenir. Dans le passé, la Monnaie a également soutenu la création d'une école de danse. P.A.R.T.S. de Rosas où de Keersmaeker est directeur. Et où Cherkaoui a de nouveau étudié.
Cherkaoui lui-même continuera comme d'habitude à Anvers avec sa compagnie de danse contemporaine. Eastman et trace la voie au Ballet Flandres, qu'il soit ou non exécuté pratiquement par le bras droit Moricz.
C'est aussi comme cela que la danse continue à flotter en Belgique, avec des coups de pouce occasionnels de la gauche et de la droite. Et vers l'avant.