La sixième édition de CinemAsia débute le 1er avril à Amsterdam. Le festival offre un aperçu large et surprenant des films en provenance d'Asie. De l'anime japonais à un documentaire sur l'Asie de l'Est, en passant par un film sur l'Asie du Sud-Est. Des films d'action indonésiens ou une comédie relationnelle philippine contemporaine. Culture Press s'est plongé dans le programme à l'avance.
En soi, bien sûr, il y a beaucoup de choix quand on regarde tous ces studios prolifiques en Chine, au Japon, en Corée du Sud, ainsi qu'en Indonésie et aux Philippines. Souvent, cependant, ces films sont destinés au marché intérieur ou se retrouvent dans un festival international du film où ils ne peuvent être vus que quelques fois. Pour un vrai cinéphile, CinemAsia est donc une excellente occasion de découvrir ce qui est produit à l'autre bout du monde.
Action depuis l'est
Prends, par exemple, le documentaire Puissance Garuda qui brosse un tableau de quatre-vingts ans de films d'action indonésiens. Un genre qui retient rarement l'attention en Occident, mais qui attire des millions de personnes dans les salles de cinéma là-bas. Dans son documentaire, Bastian Meiresonne montre comment la culture cinématographique indonésienne s'est progressivement développée, passant de l'imitation bon marché des tendances à succès à une industrie professionnelle à part entière.
Vaciller et tomber amoureux aux Philippines
Déplacement raconte l'histoire d'Estela, employée d'un centre d'appels, qui rêve d'une carrière d'auteur-compositeur-interprète, mais qui est bloquée dans un marasme créatif. Lorsqu'elle rencontre l'attachant Trevor, elle est à nouveau inspirée, mais aussi un peu amoureuse. Cependant, Trevor tombe amoureux d'hommes, ce qui fait douter Estella de ses sentiments. Déplacement présente une vision contemporaine des Philippines et de la situation difficile des jeunes créatifs de vingt ans. Une facette des Philippines qui est sous-exposée mais qui sera reconnaissable malgré les différences culturelles.
Audacieux et coréen
Ces dernières années, la Corée du Sud s'est forgé une solide réputation en matière de culture cinématographique. Outre les réalisateurs idiosyncrasiques qui suivent leur propre voie comme Lee Chang-dong ou Hong Sang-soo, le pays réalise également de bons et surprenants films de genre. Le réalisateur Kim Jee-Woo Kim est un bon exemple de cette tendance et deux de ses films sont à l'affiche de CinemAsia. Le film de gangsters violent mais original Une vie douce-amère et le film d'horreur bizarre et désorientant Un conte de deux sœurs. Le producteur et invité spécial du festival, Oh Jung-Wan, présentera les films et parlera de la position unique de l'industrie cinématographique sud-coréenne.
Le festival CinemAsia se déroulera du 1er au 6 avril au cinéma Kriterion. Le festival présentera ensuite quelques films à La Haye, Eindhoven et Rotterdam. Pour plus d'informations, visite le site http://cinemasia.nl/