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Des conseils en demi-teinte mettent les compagnies d'opéra itinérantes en porte-à-faux les unes par rapport aux autres

Il y a trop peu d'argent pour deux compagnies d'opéra itinérantes. La qualité est en danger, il faut faire quelque chose. Mais le Conseil de la culture ne propose pas de solution.

Le mercredi publié conseils du Conseil de la Culture contient peu de véritables surprises. Il faut un peu plus d'argent, mettre davantage l'accent sur les villes, différencier le théâtre pour la jeunesse, c'est à peu près tout. Les compagnies concrètes ne sont pas mentionnées, conformément au souhait du ministre Bussemaker que le conseil laisse les institutions tranquilles autant que possible.

Mais nous lisons ensuite sous la rubrique offrandes d'opéra :

"Le budget limité de la BRI est désormais divisé entre deux institutions. La pression sur ces organisations est grande. Chaque institution ne peut mettre en place qu'un nombre limité de productions, en partie à cause de la nature de la forme artistique qu'est l'opéra. [...] Le conseil estime que le budget actuel n'est pas suffisant et qu'il est trop fragmenté pour façonner et développer l'offre d'opéra itinérant de manière durable et qualitative.

C'est un signe remarquable que dans le domaine de l'opéra itinérant, le conseil ne tienne pas compte du souhait de Bussemaker. Et comme il n'y a que deux compagnies d'opéra itinérantes dans notre pays, le conseil se réfère ainsi explicitement à De Nederlandse Reisopera et Opera Zuid.

Une solution qui n'en est pas une

Et comme beaucoup d'argent supplémentaire de la part de l'État est une illusion, le conseil propose une fusion. On pourrait le croire. Mais non, il opte pour une solution en demi-teinte :

Recherche un budget supplémentaire pour les offres d'opéra en tournée auprès des gouvernements locaux ou concentre les ressources pour l'opéra en tournée auprès d'une seule organisation.

Bien considéré : un avis de rien du tout. Car le conseil ne sait que trop bien que l'Opera Zuid, beaucoup plus petit, a beaucoup de liens avec la région, mais qu'il ne rapporte pas grand-chose sur le plan financier. Et le conseil sait aussi que le Nederlandse Reisopera est également étroitement lié à la région, mais que la province d'Overijssel a injecté tous les millions culturels supplémentaires dans HET Symfonieorkest.

Que la qualité de l'opéra ne soit pas servie par l'éclatement de l'argent, tout le monde sera rapidement d'accord là-dessus, mais ce que le conseil fait, c'est créer une compétition entre les provinces et les villes : qui accorde le plus d'importance à la conservation d'une compagnie d'opéra itinérante.

Et cela pourrait être une bataille intéressante, car le Limbourg n'acceptera pas qu'après l'Orchestre symphonique du Limbourg, Opera Zuid disparaisse également. Tout comme Overijssel n'acceptera pas qu'après l'inévitable fusion de HET Symfonieorkest avec Het Gelders Orkest, le Nederlandse Reisopera disparaisse également.

Réactions des entreprises

En bref, le Opéra de voyage néerlandais: nous nous félicitons de cet avis et n'excluons rien. Une fusion est également une possibilité.

Opera South : les organisations d'opéra devraient avoir plus de temps pour faire leurs preuves dans la nouvelle situation. Le public de l'opéra en profitera s'il y a plus de compagnies d'opéra avec une offre variée. Mais dans un cas comme dans l'autre : pas de fusion.

Ainsi, un avis en demi-teinte met déjà en porte-à-faux les deux entreprises qui doivent de toute façon se rencontrer, toutes deux soutenues par des intérêts régionaux, souvent politiques.

Comment aller de l'avant ? Trois scénarios

1. Rien ne change du tout

Les intérêts régionaux prévaudront, un peu d'argent sera trouvé auprès de la province et les deux entreprises continueront sur la voie tracée, puis le conseil conclura à nouveau dans quelques années :

"C'est un nombre très limité de productions avec lesquelles il est possible de mettre en place un bon programme annuel."

2. Une partie du budget d'une entreprise est transférée à l'autre. Tu as alors effectivement deux déficits, mais tu gardes les deux régions heureuses. Un désastre en termes de contenu et de qualité, donc très probable.

3. Il n'en reste plus qu'un. Étant donné que le Nederlandse Reisopera est le plus grand et qu'il voyage déjà dans tous les Pays-Bas, la victime est Opera Zuid. Le Limbourg devra alors être dédommagé. Par exemple, en y concentrant les programmes de développement des talents des deux compagnies d'opéra restantes. Cela s'inscrirait dans la tradition de Maastricht et d'Eindhoven, mais il faudra y consacrer des fonds supplémentaires.

Des risques énormes

Chaque scénario comporte un risque énorme. Continuer sur la voie tracée par Halbe Zijlstra entraînera tôt ou tard des problèmes financiers et une perte de qualité. Les solutions tièdes aussi. Mais même une fusion, c'est-à-dire le démantèlement d'une entreprise, exerce une pression énorme sur la seule compagnie d'opéra ambulant restante. Car avec moins d'argent qu'avant, elle doit soudain desservir tout le pays.

Que Opera Zuid s'y oppose immédiatement est évident. Que le Reisopera néerlandais n'exclue rien est logique, mais peut-être pas judicieux. Après tout, même avec ce million et demi supplémentaire, une seule compagnie ne pourra jamais répondre aux attentes élevées. La balle est maintenant dans le camp du ministre.

 

Henri Drost

Henri Drost (1970) a étudié le néerlandais et les études américaines à Utrecht. A vendu des CD et des livres pendant des années, puis est devenu consultant en communication. Il écrit entre autres pour les magazines GPD, Metro, LOS !, De Roskam, 8weekly, Mania, hetiskoers et Cultureel Persbureau/De Dodo sur tout, mais si possible sur la musique (théâtre) et le sport. Autres spécialités : les chiffres, les États-Unis et les soins de santé. Écoute Waits et Webern, Wagner et Dylan et à peu près tout ce qui se trouve entre les deux.Voir les messages de l'auteur

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