La haine des personnes dépendantes est profonde au sein du Parti populaire pour la liberté et la démocratie. Le jeu politique que le parti joue au niveau national et local ne peut s'expliquer autrement. Amsterdam connaßt actuellement le dernier exemple de la façon dont le parti a lancé son attaque publicitaire contre les personnes dépendantes : alors que la réduction des subventions culturelles d'il y a quatre ans est annulée, le conseil menace de récupérer les dégùts auprÚs de la Banque alimentaire, de l'Hortus, de l'Université populaire et de l'Institut national pour l'histoire de l'esclavage. Pour n'en citer que quelques-uns.
C'est ce que rapporte The Parool aujourd'hui.
Cette action ne peut qu'ĂȘtre qualifiĂ©e de cynique. Juste au moment oĂč le monde culturel peut pousser un soupir de soulagement, leurs vieux compagnons d'armes contre les subventions Ă l'art vont passer Ă l'action. Et le secteur ne peut guĂšre s'y opposer. AprĂšs tout, qui veut avoir sur la conscience que notre passĂ© esclavagiste soit balayĂ© sous le tapis ? Qui veut rĂ©duire encore la banque alimentaire ? Qui veut priver les Ă©coliers d'une demi-heure de tĂ©lĂ©vision Ă©ducative, et qui veut ĂȘtre responsable de la dissolution de l'Union des cyclistes ou de l'UniversitĂ© populaire ?
Personnellement, je ne crois pas aux thĂ©ories du complot, mais l'accord actuel sur les collĂšges doit ĂȘtre le fruit d'une concertation avec La Haye. Le sacrifice exigĂ© prĂ©cisĂ©ment des moins bien lotis de la ville peut facilement ĂȘtre mis en regard du cadeau que semble recevoir le monde de l'art. AprĂšs tout, Halbe Zijlstra n'accepterait jamais que sa rĂ©duction des dĂ©penses culturelles soit annulĂ©e par un Ă©tablissement d'enseignement supĂ©rieur oĂč siĂšge le VVD. Il n'aurait pu donner son accord que si cette dĂ©cision entraĂźnait des troubles sociaux importants et donnait aux subventions culturelles une image encore plus nĂ©gative qu'elle ne l'est dĂ©jĂ .
Le monde culturel n'osera pas se rĂ©jouir maintenant que, pour assurer leur survie, d'autres passe-temps "gauchistes" essentiels seront massacrĂ©s sous leurs yeux. Les personnes qui ont Ă cĆur les intĂ©rĂȘts de la sociĂ©tĂ© regarderont avec colĂšre les bĂ©nĂ©ficiaires des subventions culturelles. Ainsi, ce sont les artistes qui seront blĂąmĂ©s, et non le VVD.
Mission accomplie. La décence est morte.