Le premier week-end de juin, il se passe quelque chose d'excitant à La Haye. Pour les hommes aventureux. Par des hommes aventureux. Sur une scène. Par des hommes qui font de la musique.
Monsieur Cello
J'ai vu une fois l'un de ces hommes (quelque part dans les années 90 à Groningue) se déchaîner sur son instrument. Avec un archet presque nu, auquel il manquait une corde, mais avec un effort effréné et presque terrifiant, il tirait encore toutes sortes de choses de son violoncelle. Depuis, je l'ai vu et entendu plusieurs fois. À chaque fois, M. Cello m'a surpris. Au Bimhuis (au début de ce siècle), il était, en plus du guitariste flamenco Eric Vaarzon Morel et guitariste de jazz Jesse van RullerIl est le seul à s'être présenté dans tous les styles. Il était intelligible dans tous les dialectes sonores. Ou plutôt , Ernst Reijseger a un tel idiome qui lui est propre que l'on peut toujours le suivre. Ou, au contraire, il devient tellement inintelligible qu'en tant qu'auditeur, tu ne peux que te rendre et souffrir. Car c'est ce qu'il impose : lâche le frein, ouvre l'oreille et laisse M. Cello t'envelopper.
Cela promet quelque chose
Le festival africain de La Haye, qui aura lieu le 5 juin, démarre avec quelques... aventure d'écoute épuisante par Reijseger , percussionniste/chanteur Mola Sylla et pianiste Harmen Fraanje. Après la pause, les joueurs de kora montrent Toumani & Sidiki Diabaté d'eux-mêmes. Et on m'a soufflé que la soirée se terminerait par une rencontre instrumentale entre tous les musiciens. Pendant le reste du week-end, il se passera toutes sortes de choses au... Festival africain de La Haye. Cela promet quelque chose et je serai là en tout cas. A suivre !