Du brutalisme conflictuel aux lignes fluides de Frank Gehry et du Londres intemporel au Paris d'Éric Rohmer. Quelques-unes des sélections du festival du film d'architecture qui débute le 8 octobre à Rotterdam. Nous nous plongeons dans le programme à l'avance.
Au cours de son existence, l'AFFR a tenu tête à d'autres festivals de films à orientation thématique. À première vue, on pourrait s'attendre à ce que l'architecture propose une offre cinématographique limitée. Cependant, les programmateurs parviennent à surprendre à chaque édition avec un choix varié de docu et de longs métrages.
Cette année, on trouve des portraits assez conventionnels mais solides des architectes vedettes Frank Gehry et Zaha Hadid. Plus agréables sont les films qui se concentrent sur la relation entre les gens et les bâtiments. Prends le film d'Abel Ferarra Chelsea on the rocks: un hommage à l'hôtel emblématique et excentrique de Chelsea où l'underground new-yorkais se réunissait et où tu pouvais avoir une audience avec Andy Warhol ou William Burroughs.
Un autre portrait délicieux de la relation entre les résidents et un complexe d'habitation brutaliste est... Barbicania. Ila Bêka et Louise Lemoin utilisent le même style comique sec de leur documentaire pour le film. La vie à la maison et concentrent leur caméra sur des personnes spéciales et leur lien avec le Barbican Estate de Londres. De Julien Temple, connu pour Débutants absolus et ses documentaires sur le punk, est Londres, la Babylone moderne dans lequel il dépeint intimement la métropole britannique à travers des séquences de found-footage.
Outre les docu, un long métrage remarquable a également été sélectionné. En tant qu'Américain en France, le réalisateur Eugène Green s'est constitué un corpus d'œuvres louées qui ont rarement été vues aux Pays-Bas. Aujourd'hui, tu as l'occasion unique de voir sa dernière création La Sapienza à admirer. Le film tourne autour d'un architecte qui tombe sous le charme des bâtiments baroques de Francesco Borromini.
Et puis il y a le visionnage obligatoire pour les cinéphiles. Rohmer à Paris est la lettre d'amour cinématographique que Brit Richard Misek a écrite sur le réalisateur de la nouvelle vague Eric Rohmer et la ville lumière française. C'est un magnifique film-essai composé de fragments de son œuvre et agrémenté de commentaires très personnels de Misek. Au cours du processus, la ville de Paris revient dans les films comme une sorte de personnage.
L'AFFR se déroule du 7 au 11 octobre au Lantaren Venster à Rotterdam. Pour le programme complet, visite affr.co.uk