Le jour où, à la Chambre des représentants, le ministre Bussemaker laisse passer une chance d'obtenir des fonds supplémentaires pour la culture, de jeunes artistes plus loin dans la rue gagnent des prix.
Lundi 21 novembre, la commission de l'éducation, de la culture et des sciences s'est entretenue avec le ministre Bussemaker au sujet de la... Budget de la culture. Quelque chose qui a des implications considérables pour le secteur culturel. Plus tard dans la soirée a eu lieu la remise des prix artistiques Piket. Un contraste coïncident : le gouvernement qui sabre le budget de la culture et, d'un autre côté, un mécène qui a mis la main à la poche pour soutenir de jeunes artistes.
Aucune raison de se réjouir
Il n'y a donc aucune raison de se réjouir, a jubilé le "meilleur metteur en scène de théâtre des Pays-Bas" Cees Debets avant la remise des prix artistiques Piket. Car le système artistique a été durement touché par les coupes budgétaires et, avec une certaine mauvaise volonté politique, cela ne semble guère s'arranger. En effet, le ministre se montre réticent et laisse passer une occasion ouverte pour but d'augmenter le budget de la culture.
L'initiative privée doit être saluée
Frederik 'Freek' Hendrik Piket aurait vu les choses différemment. L'ancien sénateur, décédé en 2011, aimait l'art et on le trouvait toujours au premier rang des représentations théâtrales. Une impressionnante collection d'œuvres d'art qu'il avait constituée a dû être triée par Pulchri et a été vendue aux enchères. Le résultat : une fondation créée immédiatement après sa mort avec... 3 millions d'euros en espèces.
Trois millions d'euros.
D'où la brochure fantaisiste, les vidéos promotionnelles léchées des nominés, la location d'un théâtre, l'embauche d'un artiste de cabaret comme maître de piste. Et les prix en espèces : trois artistes recevant chacun 8 000 € sans conditions de production. Derrière les Prix Piket et la Fondation Mr F.H. Piket, il y a de l'argent. Et de la passion.
Mécénat et climat de fabrique
Mais au-delà de la remise de prix en espèces, il faut aussi réfléchir aux opportunités dans le secteur artistique et à ce qu'il faut faire avec l'argent. Cela a déjà été souligné dans la première conférence Picket qui a eu lieu le mois dernier. Le thème : le mécénat et Makersklimaat à La Haye. Et ce soir, lors de la cérémonie de remise des prix, il y avait un panel Makersklimaat. Leo Spreksel (Korzo), Joris Wijsmuller (conseiller municipal SWDC La Haye), Marieke Schoenmakers (KABK) et Cees Debets, directeur du Theater aan het Spui, ont fait monter la température de ce climat. Un indice : les gens doivent se débarrasser de la pensée disciplinaire, sortir des pigeonniers et se chercher.
Et un autre indice, du point de vue du public. Tout pourrait être plus varié. D'une part, Jort Kelder pourrait être pour le programme Comment cela devrait être Je n'ai pas eu l'occasion de passer lors d'une telle soirée de vieil argent pour de jeunes artistes. Et en plus, l'affaire avait l'air très blanche. Il n'y a que dans la catégorie danse que tu as vu deux nominés non blancs. C'est grâce au jury de cette discipline : bien qu'ils aient résolu de ne pas sélectionner sur la base de la couleur de peau, ils se sont forcés à regarder en dehors de la boîte.
L'avenir
Au moins, avec le budget actuel, les Piket Art Prizes peuvent continuer pendant encore une quarantaine d'années. Un programme extrêmement précieux pour un domaine extrêmement précieux.
Oui, Monsieur le Ministre.
Les gagnants sont
ART DE LA PEINTURE : Debbie Young (1990, Glasgow, Ecosse)
"Les œuvres de Debbie Young présentent une superposition à la fois littérale et figurative, chaque couche mettant la précédente en perspective ou la cachant partiellement à la vue. Parfois, les œuvres se fondent dans un espace transformé, parfois elles sont des objets individuels sur un mur blanc. Ce faisant, Debbie incite le spectateur à continuer à regarder d'une manière différente. Le résultat est explosif, mais aussi vulnérable et personnel", a déclaré le jury.
DANS : Alice Godfrey (1994, Windhoek, Namibie, Afrique du Sud)
"Alice a une présence magnétique sur scène. Elle attire tous les regards et possède un charisme intriguant et intense, à la fois ludique et énigmatique. Son talent est évident, elle a le corps et une bonne dose de folie. Elle parvient toujours à donner à la chorégraphie quelque chose de plus avec son interprétation", a déclaré le jury.
TONEY : Kaatje Kooij (1990, Rotterdam)
"Kaatje Kooij est authentique, sérieuse et aussi modeste, poétique et sensible. En outre, elle est têtue et parfois franchouillarde. Elle recherche également l'expérimentation en sortant des sentiers battus, en y incorporant une touche de solitude. Par exemple, elle a travaillé sur des thèmes qui se sont révélés très délicats pour elle, ce qui montre une certaine force. Au cours de l'année écoulée, elle a beaucoup grandi pour devenir une actrice mature", a déclaré le jury.
PRIX DU JURY PIKET : Leo Spreksel (1950)
"Leo Spreksel est l'exemple même de ce qu'un individu peut faire pour le développement de la danse dans une ville. Cela commence en 1988 après sa nomination en tant que premier programmateur de danse du théâtre Korzo à La Haye. Il comprend que les jeunes talents ne peuvent être liés au climat artistique d'une ville que par le biais d'un soutien. Il fait également passer le développement des talents au niveau supérieur en collaborant avec d'autres personnes. C'est en partie grâce à lui que La Haye peut à juste titre se profiler comme une ville de danse de stature internationale", a déclaré le jury.