Le 5 février 2017, le chorégraphe Arthur Rosenfeld a fait ses adieux (pour l'instant) à une longue carrière de danseur. Une carrière qui repose essentiellement sur son épouse, la danseuse Ana Teixido. Un tel adieu n'est pas sans susciter la controverse à Rosenfeld. Laisser le champ libre à quelqu'un d'autre, qui le souhaite vraiment ? Sortie poursuivie par un oursbasé sur une mise en scène excentrique de Shakespeare, se poursuit jusqu'à la fin. Toute une vie de danse condensée en un seul spectacle.
Timide pour attirer l'attention
D'un index recourbé, Ana Teixido convoque un spectateur timide dans le public à monter sur scène. Une musique de rien du tout retentit. Arthur s'enfonce dans sa chaise, se frotte le nez, ne veut pas être là. En tant que public, nous scandons son nom et en avant : il se plie à la pression de ses pairs. Une fois sur scène, on comprend pourquoi Arthur ne voulait pas monter sur scène. Il est gêné par l'attention. En fait, il est en pleine crise d'identité. Arthur ne veut pas être ou être appelé Arthur. Les nombreux messages vocaux La lecture à haute voix confirme son incertitude : "Tu m'as déjà appelé 27 fois, ta performance ne peut qu'être très bonne".
Booster
Puis Rosenfeld s'élance dans un service discours positif sur soiIl s'agit là d'une question d'éthique, car c'est ce que l'on nous sert à la télévision en Amérique. 'Je suis le meilleur ! La maladresse de la danseuse juive-américaine semble occuper le devant de la scène. Ana Teixido est une force silencieuse. Elle danse des duos vertigineux avec Arthur, en silence, synchronisée, à l'écoute. Elle l'entraîne, le dirige, lui applique un torticolis, le tient debout. Elle lui pardonne son intérêt pour les filles à jambes et le dirige vers le sol, pantalon sur les genoux.
Quelle femme ! Un point d'ancrage dont l'artiste agile aurait bien besoin, car la confusion dans la vie de Rosenfeld s'accroît elle aussi. Face aux différents personnages qui entrent en fonction (un jongleur, un magicien, une habilleuse, une auditrice séduisante), l'intellectuel créatif se ratatine et devient un petit vieillard. Que faire de quelqu'un comme moi, semble-t-il dire. Ana se flatte silencieusement contre lui. Elle porte un costume d'ours.
La mélancolie à l'écluse
Arthur Rosenfeld veut faire table rase de son passé pour ne regarder que vers l'avenir. Mais comment résumer en un seul spectacle près de 45 ans de carrière de danseur, de créateur, de patron et d'enfant terrible", déclare M. Maas. Il y parvient et vous plonge dans une vie de danse extraordinaire au cours de cette soirée captivante. Ce spectacle hommage Laissez un sourire permanent, non américain, sur votre visage.
L'Chaim !