Discours d'ouverture. Chaque festival en a un. Ou deux. Tu dois les parcourir. En tant qu'invité, mais aussi en tant qu'hôte. Il faut y trouver quelque chose. Bien sûr, il faut faire un point, lever un drapeau, introduire une bouteille de champagne. Et il faut aussi remercier les sponsors. En ces temps de gouvernement en retrait, ils sont chaque année plus nombreux. Et un sponsor que tu ne mentionnes pas cette année disparaîtra très probablement l'année prochaine. Alors oui, le discours d'ouverture.
Au boulevard des festivals de théâtre, ce serait une idée d'en faire quelque chose de complètement différent l'année prochaine. Non seulement parce que la liste des personnes à remercier est apparemment sans fin, mais aussi parce que le festival est trop grandiose et convaincant pour faire quelque chose d'exclusif pour les invités d'honneur. C'est peut-être trop brabançon pour cela.
C'est peut-être aussi parce que lors de l'ouverture du Theatre Festival Boulevard, le 3 août à den Bosch, le conférencier venu d'Amsterdam s'est montré un peu trop prolixe. Ce qui a eu pour conséquence que les invités d'honneur sur la terrasse du jardin du quartier Joseph ont parlé à travers sa colonne aussi bruyamment que le spectateur moyen du Paradiso.
Génial
Alors l'année prochaine, fais quelque chose de différent avec cette ouverture. Quelque chose de grand. Ça devrait être pensable. Parce que le Theatre Festival Boulevard commence vraiment à prendre de l'ampleur. Le spectacle avec lequel le festival s'est ouvert, 'Imitation de la vie" par Kornél MundruczóL'album est l'un des plus beaux du Festival de Hollande. Techniquement époustouflant, joué sans faille et un contenu auquel on pensera pendant très longtemps.
Pour cette performance, inspirée d'un fait divers survenu à Budapest il y a deux ans, le metteur en scène hongrois Mundruczó sort le grand jeu. Dans ce cas, littéralement aussi, puisque le décor représentant un maigre appartement loué est renversé d'un tour entier à la moitié de la représentation, comme dans une machine à laver à retardement. Tout s'écroule.
Déchiqueteuse
Le temps et la bureaucratie sont représentés ici comme un broyeur destructeur, écrasant les vies et garantissant que chaque génération suivante commence dans un trou à rats encore plus grand que celui de la génération qui l'a précédée.
Ce n'est vraiment pas une vision joyeuse du monde que nous servent nos amis de l'Est. Et c'est en fait le cas de tout ce que j'ai vécu le jour de l'ouverture. MaiTé, la fille et l'oiseau" par le Flamand Froefroe était une leçon de morosité pour les enfants de 6 ans et plus. Des ombres chinoises merveilleusement délicates qui montrent comment nous sommes passés de singes tueurs de dinosaures à des voyageurs de l'espace qui, à leur arrivée sur une planète étrangère, commencent à chasser l'oiseau local parce qu'après tout, il y a de la nourriture à manger.
Une musique merveilleuse, soit dit en passant. La guitare électrique avait tous les filtres de David Bowie ouverts, les cuivres faisaient des choses merveilleuses et pour un marimba profond, tu peux me réveiller n'importe quelle nuit.
Boissons
J'ai aussi vécu un autre truc dans une tente. L'assholisme est une sorte de pastiche du burlesque new-yorkais et d'Andy Warhol, avec beaucoup de chair lilliputienne et le Théâtre National. Pour ma part, le plaisir de "gronder le public pour les gens normaux" m'a un peu échappé, mais c'est peut-être aussi parce qu'il n'était que quatre heures de l'après-midi et donc trop tôt pour l'alcool qu'ils conseillent avec. Ton expérience à la fin d'une soirée arrosée de bière sera probablement plus excitante.
Ce début un peu moins optimiste du festival le plus bourguignon des Pays-Bas ne peut en fait pas faire de mal du tout. Ce qui se passe autour de nous n'est pas si réjouissant. Toute la journée, les conversations entre les pros ont aussi essentiellement porté sur la révision du système artistique, apparemment déjà réglée. Et de Trump. Ça pourrait n'être que moi, bien sûr.
Ce serait bien si, à un moment donné, le soleil de la perspective perçait. Il reste neuf jours : je suis confiant.
Offre !
Je me réjouis de te voir entre le 3 et le 13 août, en vacances à Den Bosch. Et si tu ne peux pas être là, abonne-toi à notre bulletin spécial, mis à jour quotidiennement. Bulletin d'information du Boulevard des festivals!