Plutôt écouter plutôt que de lire ? Écouter ici le podcast ! (Avec de nombreuses autres citations d'Ab Dijksterhuis)
L'argent rend horriblement heureux. Et cela ne s'arrête pas à 1 tonne. Ceux qui gagnent un demi-million sont nettement plus heureux que ceux qui gagnent 2 tonnes. Le patron d'ING, qui aurait reçu 60 % de salaire en plus, serait lui aussi devenu beaucoup plus heureux. Ab Dijksterhuis, psychologue social et "professeur de bonheur", a tiré cette conclusion d'une nouvelle étude sur la relation entre l'argent et le bonheur. Cette étude remet en question l'idée répandue selon laquelle l'argent n'a pas tant d'influence que cela.
Le jeudi 29 mars, il a présenté ses conclusions au palais des festivals d'Utrecht, le TivoliVredenburg. Cette présentation a eu lieu lors d'une soirée organisée par l'Association des chercheurs en psychologie sociale.
Dans le podcast, le professeur de bonheur explique si et comment cette recherche a des implications pour ses travaux antérieurs. Écouter ici.
Pecha Kucha
Une telle soirée s'inscrit dans une tendance culturelle aux Pays-Bas : les théâtres ne présentent pas seulement de l'art et de la fiction, mais aussi des conférences, des pecha kuchas, des lectures théâtrales et des talk-shows. Cela ne s'applique pas seulement aux bâtiments de théâtre, l'art lui-même se rapproche régulièrement de la réalité factuelle et choisit parfois la forme d'une conférence ou d'un discours sur des événements réels.
Cette saison, TivoliVredenburg mise beaucoup sur son programme "connaissances et débats", que Culture Press suit de près. Une soirée sur l'avenir du marché du travail, la présentation d'un recueil d'histoires africaines et un festival de l'échec ont déjà eu lieu. La soirée socio-psychologique a attiré l'attention en raison de son lien avec l'art. La recherche mentionnée plus haut au festival Noordenzon de Groningue, par exemple, qui a montré que les spectateurs d'un spectacle de danse se comportent sensiblement différemment par la suite, en fonction des comportements manifestés pendant le spectacle. Les séquences vidéo de personnes marchant sans but après avoir assisté à un spectacle dans lequel les danseurs se déplaçaient sans but : fascinant.
La procrastination
Le fait que la créativité soit une simple question de planification n'est pas un mythe. Les personnes qui souffrent de procrastination (ce que de nombreux créatifs appellent le syndrome de la page blanche) parviennent à la surmonter grâce à une petite intervention. Commencer par penser à une structure, complétée par une petite pression temporelle, s'avère dans presque tous les cas inciter les sujets à agir de manière créative. Un chalet d'écriture dans les bois n'est donc généralement pas la solution.
Cette structure était d'ailleurs le leitmotiv de la soirée, au cours de laquelle il a également été démontré que les effets positifs de la pleine conscience sont mesurables même après que les sujets aient entendu une histoire de trois minutes à ce sujet. Les organisateurs avaient choisi le format pecha kucha. Les orateurs devaient raconter une histoire, à l'aide de 20 diapositives qui changeaient automatiquement toutes les 20 secondes. Une sorte de TED talk à la vitesse de l'éclair, et cela a fonctionné. De cette manière, la soirée est également devenue instructive pour les membres du public non initiés. Les organisateurs ont noté que seule une petite partie du public était composée de membres. Le reste des quelque 300 participants était venu par intérêt personnel. L'événement se reproduira dans un an et demi. Mais sans doute dans une salle encore plus grande.