Alí Calderón est l'auteur d'une œuvre considérable, mais je n'ai pas entendu grand-chose de cette œuvre lors de mon séjour à Poetry International. Le poèmeDémocratie mexicaine' le long. Un poème redoutable, puisqu'il se termine par le cadavre d'un bébé en décomposition, à ne pas mettre entre toutes les mains des enfants d'une semaine.
Democracia Mexicana est le poème à succès de Calderon. Comme les chanteurs pop peuvent avoir une chanson à succès. L'éternelle chanson à succès. Pas de problème s'il s'agit d'un bon poème, et c'est le cas de Democracia Mexicana. Tout comme les autres poèmes à succès d'autres poètes invités à Poetry International. Logique, pour un festival qui se considère comme l'un des meilleurs festivals de poésie au monde.
Confrontations
J'ai également eu la chance d'assister à un sommet mondial étonnamment jeune cette semaine, à partir du mardi 29 mai, qui a également été agréablement diversifié grâce à cette jeunesse. La poésie s'améliore vraiment grâce à l'apport d'une nouvelle génération de poètes urbains. Leur travail est abondant dans la boue urbaine actuelle, et même si le mot "je" y apparaît un peu plus souvent que nécessaire, leur poésie gagne également en force à mesure que leur public s'élargit, s'élargit. L'interaction entre les jeunes et les vieux, les blancs et les gens de couleur, les élitistes et les gens de la rue produit des confrontations fascinantes.
Aujourd'hui, ces confrontations ont surtout eu lieu pendant les représentations et dans le foyer. Elles se sont moins produites pendant les tables rondes. Or, c'est toujours un problème dans ce genre de festival. Les interviews publiques et les tables rondes qui en découlent apparemment dépendent des invités et surtout des animateurs. Mais comment faire durer ces conversations ? Comment s'assurer qu'elles restent passionnantes pour tout le monde, et en particulier pour les invités fatigués par le décalage horaire ?
Canon
On peut le chercher dans la notoriété des invités et de leurs hôtes, mais c'est plus facile dans un festival littéraire international comme Winternachten à La Haye que dans le monde, pourtant assez restreint, de la poésie. Tous les poètes ne sont pas nécessairement des démonstrateurs captivants en dehors de la récitation de leurs propres poèmes, mais nous devrions peut-être faire une exception pour un chanoine comme Nora Gomringer. Grâce à ses racines dans le Poetry Slam, elle a non seulement une récitation parfaite, mais elle est aussi une oratrice enthousiaste et vivante. Heureusement, l'intervieweur Tsjead Bruinja ne s'est pas opposé à ce qu'elle et Marie de Quatrebarbes prennent parfois le dessus sur la conversation.
Vendredi, lors de la discussion de groupe sur le thème du festival, un Russe, un Mexicain et un Birman, sous la houlette du programmateur du festival et poète Jan Baeke, n'ont pas réussi à aller plus loin que quelques généralités. Il était tard et ne faisait pas d'étincelles. Ici, la diplomatie internationale était plus importante qu'une conversation pétillante.
Boissons et nourriture
Comment faire mieux ? Dans les couloirs, chacun avait son avis sur la question. Personnellement, je préférerais de vraies discussions à table. Il n'y a pas beaucoup de spectateurs, alors pourquoi ne pas mettre tout le monde à table ? Un bon verre, des amuse-gueules, un intermède musical ou poétique ? C'est ainsi que s'organisent les rencontres les plus légendaires depuis Platon.
Ce n'est qu'une suggestion, bien sûr, mais je signerais pour.
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Podcast : Écoute les nominations et les résultats du Prix Buddingh ici #pifr
Podcast : Cette année, Poetry International explore le rôle du nationalisme dans la poésie.