De bonnes nouvelles des fonds culturels : La "diversité" devient une exigence sérieuse sur le fait que tu reçoives ou non des subventions pour tes activités culturelles. Bien sûr, cela donnera lieu à des discussions. Pour éviter que les gens ne se rabattent sur l'argument de Jeroen Pauw (nous voulons bien des femmes dans l'émission, mais il n'y en a pas assez de bonnes qui en veulent aussi), le groupe de fonds déclare catégoriquement que la "qualité" continuera d'être le critère de référence lors de l'évaluation des demandes. Bien sûr, ici et là, cela conduira à l'opportunisme habituel en matière de candidatures : chaque nouvelle période de plan artistique conduit à de nouvelles vestes pour les mêmes projets. Les jeunes, l'entrepreneuriat culturel, la diversité : une question d'édition et de pilotage. Il n'est pas nécessaire que cela conduise toujours à des changements fondamentaux.
Et c'est là que nous avons quelque chose à aborder. Après tout, la culture (et le journalisme, d'ailleurs) ne sont pas des secteurs populaires aux Pays-Bas. Quiconque veut vraiment s'intégrer ne choisira pas facilement une existence précaire en tant que journaliste (fake news, lügenpresse), ou en tant qu'artiste (avaleur de subventions, gaspilleur de gauche). Ceux qui appartiennent à une minorité et veulent échapper à une mauvaise position sociale choisiront plutôt une profession utile, ou un secteur avec du prestige, ou de l'argent, comme le sport ou le domaine médical.
Néolibéral
Faire du tourisme peut encore fonctionner, mais gagner de l'argent est une chose assez importante dans les arts. Surtout dans les arts subventionnés. Surtout depuis que Halbe Zijlstra a décimé les subventions culturelles et qu'il est devenu le premier ministre de l'Europe. Le néolibéralisme s'est épanoui dans les conseils d'administration et les directions. des institutions subventionnées. Légion sont les rapports d'artistes qui doivent se payer eux-mêmes pour monter leurs expositions, écrire ou répéter leurs spectacles. Dans les institutions subventionnées dont les directeurs se heurtent au plafond salarial.
Et si, en Occident, nous avons une tradition où les artistes affamés bénéficient d'une certaine forme de respect (van goghs potentiels, rembrandjes en faillite permanente), dans de nombreuses cultures qui font partie de la palette néerlandaise aujourd'hui, "pauvre scribouillard" n'a pas la moindre connotation romantique.
Un geste vide de sens ?
Il y a donc de fortes chances que les efforts déployés pour accroître la diversité des artistes, des histoires, des conseils d'administration et du personnel n'aboutissent pas à grand-chose. Tant qu'il n'y aura pas de revenu normal à gagner dans les arts.
C'est pourquoi le morceau de fonds collecté ne vaut pas grand-chose tant qu'il n'y a pas de conséquences financières. Ceux qui veulent faire venir de nouveaux publics devront en contrepartie gagner honorablement leur vie. Un revenu normal, avec une perspective de croissance. Pas lutter pendant quatre mois pour finir par se produire soir après soir devant des salles à moitié vides pour à peine plus qu'une allocation sociale.
Débat sur le paradiso
Dimanche 26 août, lors de l'événement annuel Débat sur le paradisoIl sera donc passionnant. Notre ministre de la culture, qui y fera un discours d'ouverture, va-t-il vraiment parler d'argent ? C'est ce qu'il faut croire. Après tout, le débat porte sur Pratique équitable: une rémunération juste pour un travail honnête dans le secteur des arts.
Plus tôt, le ministre a laissé entendre qu'il n'y aurait pas vraiment d'argent supplémentaire pour ce paiement équitable. Après tout, cet argent devrait aller aux multinationales et à leurs actionnaires. S'il n'y a pas plus d'argent pour la rémunération équitable des artistes, moins d'œuvres d'art devront être produites, de sorte que l'argent existant sera distribué plus équitablement. C'est effectivement une fin de non-recevoir pour le secteur culturel, et certainement pour les fonds.
Beurre pour le poisson
Les fonds misent désormais sur la diversité, mais n'y consacrent pas d'argent. Ils font des efforts marginaux pour améliorer les conditions de travail, mais ne veulent pas lésiner sur l'offre. Cela n'incitera pas de nouveaux groupes à s'intéresser au secteur. Le ministre pourrait donc bien être contraint de forcer à faire moins d'art pour obtenir plus de diversité dans les arts.
J'estime, au doigt mouillé, que l'offre devra baisser d'au moins 30%, mais peut-être même de 50% pour satisfaire toutes les ambitions au budget actuel. La question est maintenant de savoir si le secteur artistique actuel acceptera cela.
Dimanche 26 août, nous en saurons plus.