Paul Lightfoot, directeur artistique du Nederlands Dans Theater, annonce son départ à partir de 2020. Une décision remarquable. Récemment encore, l'énergique dirigeant était sur la scène du Zuiderstrandtheater pour se produire à... une bonne façon Gerald Tibbs, ancien directeur artistique du NDT2 à saluer la retraite. Mais il y a des questions qui se posent.
1 : Pourquoi annoncer son propre départ le lendemain ?
Fin des relations
Dans beaucoup de relations qui se terminent, c'est soit à cause d'une autre personne, soit à cause de trop de disputes. En général, c'est la première raison. Dans ce cas-ci aussi, il semble que ce soit le cas. Lightfoot dit vouloir se consacrer davantage à son autre passion : faire de la danse au lieu de diriger des organisations de danse. C'est tout à son honneur. Pendant neuf ans, il a dirigé la sublime compagnie de danse avec enthousiasme et verve. Cela pourrait suffire pour une fois. La fin du 60e anniversaire en 2020 sera alors un bon moment pour dire au revoir.
Dommage, cependant, que le nouveau Spuiforum n'est pas encore là. Ou peut-être au contraire : heureusement. Lightfoot s'est montré un opposant passionné au colosse culturel qui doit remplacer le bâtiment original de Rem Koolhaas en 2021. Désormais, un autre directeur artistique y prendra ses quartiers. Et la grande question est de savoir qui ?
Génie artistique ?
Quant à cette question, il reste à voir si un génie artistique s'emparera du sceptre. On s'attend plutôt à ce que ce soit une personne à l'esprit pratique, à l'ego flexible et assez grand. Après tout, il y a de grandes ambitions pour le prestigieux complexe culturel de la ville internationale du droit et de la paix. L'autre option est un grand nom avec une approche radicalement différente qui peut faire ses valises après environ un an de destruction de capital.
Et puis cette autre question.
2 : Les œuvres de Jiří Kylián reviendront-elles au répertoire ?
C'est en partie à cause de l'endroit où les choses ont mal tourné. Un coup d'œil sur un communiqué de presse de 2013 : " Pendant trois ans [...], le NDT ne mettra pas en scène une œuvre de Kylián. Cette étape logique repose sur son désir [celui de Kylián] de donner au NDT toute la liberté et l'espace dont il a besoin pour continuer à développer sa propre version".
Si quelqu'un me dit à l'avance que quelque chose est une étape logique, je me méfie généralement.
Comme nous l'avons mentionné, il y a des raisons pour lesquelles les relations se terminent. L'arrêt du travail de Kylián est intervenu à un moment où des chorégraphes à succès qui vieillissaient (Mats Ek et William Forsythe, entre autres) se demandaient si leur travail devait continuer à être interprété par d'autres générations. Par conséquent, la confusion régnait au moment de la décision et la panique considérable lorsqu'elle a été officiellement annoncée.
Le communiqué de presse susmentionné indiquait que Lightfoot soutenait pleinement cette démarche logique. En même temps, dans un récent entretien Que la décision a été un choc. Quelque chose semble se tortiller de ce côté-là. Quoi qu'il en soit, nous sommes maintenant en 2018 et l'entreprise a définitivement pris son cours et son visage. À l'exception de Kylián. Bravo pour cela, mission accomplie par tous les moyens. Même avec un théâtre démoli à sa porte et un lieu de jeu inaccessible loin dans le port. Le seul bémol est que le NDT se montre quelque peu économe sur le départ de Lightfoot en déclarant que son influence a été "extrêmement positive".
3 : Est-il possible que des œuvres de Lightfoot et de Kylián entrent dans le répertoire sans que l'un ou l'autre ne soit directeur artistique ?
Poser la question, c'est y répondre.
Cette saison, le NDT parcourt le pays avec un programme célébrant les trente ans de Sol León & Paul Lightfoot.
La photo ci-dessus (Rahi Rezvani) a été prise lors du programme V, le programme où il a été annoncé lors de la première que l'œuvre de Kylián ne serait pas projetée au CND pendant trois ans.