Le festival de Hollande 2019 a été le meilleur depuis des décennies. Au moins depuis 25 ans que j'en suis consciemment témoin, je ne me souviens pas d'un festival national qui ait couplé autant d'impact avec autant de prestige. Que les objectifs en matière de visiteurs aient été atteints ou non ne me préoccupera pas à cet égard. Comme l'a fait remarquer un collègue du Volkskrant, Hein Janssen, la seule question est de savoir si l'on compte les passagers de la ligne 9 du tramway lors d'Opera in the Park. Quoi qu'il en soit, je ne me suis pas assis dans des salles vides, la vingtaine de soirées que j'ai passées dans la capitale.
Le secret de la réussite de ce festival pourrait, bien sûr, être attribué à Aus Licht. Ce projet de Stockhausen a apporté à la capitale une renommée mondiale d'une ampleur qu'il sera difficile d'égaler les années suivantes. Mais, autant j'ai été totalement subjugué par ce marathon de trois jours, autant les vrais moments forts pour moi se situaient plutôt dans la programmation des autres parties. Le festival de Hollande, grâce aux trois programmateurs Annemieke Keurentjes (théâtre et danse), Jochem Valkenburg (musique et théâtre musical) et Ravian van den Hil (le reste), a créé un festival qui a trouvé l'unité dans la diversité. Ils ont jeté des ponts vers la diversité globale des habitants de la ville et ont réussi à montrer la beauté dans des choses que les champions traditionnels des grands arts pourraient condamner comme étant de l'amateurisme.
Ombre
Depuis des années, dans l'ombre des directeurs artistiques successifs, cette équipe donne le ton et le contenu du Holland Festival. Ils parcourent le monde (Jochem et Annemieke) et la ville (Ravian) à la recherche de contenu, toujours en concertation entre eux et avec les directeurs. Les contributions spéciales, cette année, de l'artiste congolais Faustin Linyekula et du Sud-Africain William Kentridge, qui ont une grande connaissance du monde des festivals internationaux, fournissent un contexte.
Tout cela sous la direction inspirée d'un directeur qui avait été la grande force unificatrice du Holland Festival pendant de nombreuses années, avant qu'ils ne l'incluent finalement en 2017 a obtenu l'emploi qui correspondait à son rôle. En tant que directrice générale cette année, Annet Lekkerkerker a mis un point d'orgue à ce qu'une telle infusion de leadership peut entraîner. Elle a donné carte blanche au personnel artistique, mais jamais sans déclarer que les intérêts commerciaux des uns et des autres étaient inférieurs. C'est ainsi qu'est née une équipe très soudée. Un esprit d'équipe qui a permis à une autre équipe de football néerlandaise de participer à la Coupe du monde.
Monde des hommes
Cela ne semble pas toujours bien passer dans le monde de la musique traditionnelle, encore dominé par les hommes. Dans un post Facebook il y a quinze jours, le directeur artistique de la matinée du samedi de NTR a qualifié sa nomination et celle de son successeur de bourde de premier ordre. Selon lui, un directeur artistique ne devrait jamais être subordonné à qui que ce soit. Il était soutenu par le critique d'un hebdomadaire d'Amsterdam. Le lundi 24 juin, le journal de qualité NRC qualifiait encore Lekkerkerker de "pape intérimaire" dans une critique de suivi. C'est un peu étrange pour quelqu'un qui a été à la tête de l'organisation pendant 12 ans, plus longtemps que tous les autres directeurs artistiques.
Je n'ai pas souvent honte de mes camarades d'âge et de sexe, mais en ce qui concerne le traitement des femmes cadres, il y a encore des choses à gagner, dirons-nous.
Lat
Ce Holland Festival a été le meilleur depuis des années parce que l'équipe qui a décidé de l'aspect du festival pendant toutes ces années a pu travailler précisément maintenant d'une manière qui pourrait conduire au meilleur résultat artistique. La barre a été placée incroyablement haut par cette équipe, grâce à un directeur général inspiré. La tête de ce leader est maintenant chassé. Elle sera membre du conseil d'administration composé de deux membres de l'école des arts d'Amsterdam. Je ne peux que souhaiter au successeur de Lekkerkerker beaucoup de courage et de force pour atteindre le niveau de son prédécesseur. Dans un monde de l'art qui ne semble toujours pas avoir une attitude particulièrement favorable aux femmes.