L'autre jour, lorsque j'ai essayé d'expliquer à des élèves de l'enseignement secondaire à quel point les membres de l'orchestre qui interprètent le numéro musical surprise du Concours Eurovision de la chanson étaient peu payés, ils m'ont regardé avec perplexité. Après tout, c'était plus que ce que tu gagnes à 16 ans comme magasinier dans une épicerie moyenne. Quel était donc le problème ?
Alors maintenant, juste un calcul différent, grâce au NTB, le syndicat des musiciens. Ce mois-ci, ils ont présenté leur révision annuelle des tarifs (réalisés et convention collective), et tu comprends alors pourquoi le bon art est cher et l'ONL un incroyable exploiteur.
Scandaleux
Où en étions-nous déjà, dis-tu. Eh bien, les musiciens du Concours de chant sont convertis en 11,54 € de l'heure. Il s'agissait alors d'un montant net. Dans la grille tarifaire, on peut maintenant voir que c'est au moins 200 à 300 pour cent en dessous du tarif habituel, et depuis le 1er janvier également prescrit. Les musiciens professionnels sont censés recevoir 50 € bruts par, donc au moins 150 € par répétition, et puis aussi 300 € par concert. Donc dans ce cas : 3 concerts et 8 répétitions, additionne, on arrive à 2100 euros. Brut. Ce qui te laisse environ 1800 euros nets. Dont tu n'as pas à payer tes frais de déplacement, comme l'asbl l'exige des artistes qui vont faire leurs tours devant 200 millions de personnes. Je soupçonne les caméramans qui l'enregistrent de recevoir des indemnités plus généreuses.
Payer aux musiciens un quart de ce à quoi ils ont raisonnablement droit. C'est tout simplement minable. Je le dis tout haut. Quels fonds, quels subventionneurs, quels sponsors ont donné leur accord à cela ? Jusqu'à présent, personne chez Public Broadcasting n'a mentionné cette veulerie. Pourquoi pas, vraiment ?