Une fois que tu es adulte, c'est-à-dire que tu as plus de 30 ans, tu ne veux être dérangé que modérément. Ce n'est pas une loi des Mèdes et des Perses, mais de la radiotélévision publique néerlandaise. À la télévision - et en fait à la radio aussi - une fois que tu as mis des enfants au monde et que tu as construit une petite carrière, avec une maison assortie à acheter dans un ancien quartier vinex ou autre, tu veux être diverti de façon prévisible. La vie est déjà assez déroutante comme ça. C'est pourquoi Mondo de VPRO disparaît des dimanches soirs.
Beaucoup - mais trop peu - a déjà été écrit sur la folie de la décision de la direction de NPO de supprimer le dernier programme artistique de NPO avant qu'il n'ait atteint sa maturité. Les vieux ronchons moroses qui regrettent leur émission sur les livres ou leur heure de gloire n'ont rien à envier aux personnes qui tentent de maintenir en vie la radiodiffusion publique aux Pays-Bas. Seule une minorité de téléspectateurs potentiels souhaite s'engager pour les arts et la culture à la télévision.
Mandat d'arrêt
Et l'ONL en fait déjà tellement : des séries, des jeux avec des mots difficiles, des productions théâtrales avec du cabaret, quelque chose avec Matthijs et ainsi de suite. Tout cela, c'est de la culture. Alors pourquoi s'apitoyer sur le sort d'un programme comme Mondo, sur lequel la VPRO a d'abord misé de manière plutôt ambitieuse, comme quelque chose qui pourrait potentiellement aller au créneau d'or de la veille ? Nadia Moussaid, le successeur autrefois rêvé de Matthijs van Nieuwkerk ou de Jinek, pouvait ici s'échauffer pour la grande époque. Cet échauffement a pris une grosse année et est maintenant écourté parce qu'elle n'a pas gagné le Grand Prix. Avec son éditorial.
Étrangement, le programme n'a vraiment gagné des ailes que depuis que les hautes dames et les hauts messieurs d'Hilversum ont prononcé la peine de mort. Ce dimanche, le dernier dimanche de novembre, en était un bel exemple. La curieuse combinaison d'Adelheid Roosen et de Maxim Februari, ainsi qu'une femme gourou plutôt bizarre qui faisait quelque chose avec les planchers pelviens : c'était hilarant.
Adelheid
Quoi qu'il en soit, il s'agissait d'une célébration de la vie et de l'admiration, et d'une manière qui, pour une fois, n'était pas bigote, mais lapidaire. Cela est entièrement dû à l'invitée principale, Adelheid Roosen. Il s'agit d'une femme que tu peux probablement détester intensément, mais que je porte dans mon cœur depuis qu'elle est entrée en scooter au Café Belgica, aujourd'hui disparu, près de la Leidseplein d'Amsterdam, pour me féliciter d'un bel article paru dans un magazine spécialisé.
Adelheid mérite son propre programme comme Mondo, ainsi que Moussaid. Ce ne sera guère plus qu'Adelheid, mais qui s'en soucie ? DWDD était aussi principalement consacré à Matthijs, mais comme il s'agit d'un homme, il ne se démarque pas. Adelheid et Nadia Moussaid : c'est possible. Nadia a donné une si merveilleuse caricature d'une fille de province réformée qui s'est soudainement retrouvée dans le monde sauvage de l'art des grandes villes à chaque épisode perturbateur depuis maintenant. Parfaitement, depuis le premier épisode où elle a dû admettre que Jan Wolkers était plutôt féroce pour quelqu'un de son milieu.
Barend Servetus
Au moment où tout est perdu, les plus belles choses émergent chez la plupart des gens. De beaux poèmes auront été composés sur les passerelles du Titanic. Mondo, de VPRO, a terminé ce dimanche par une polonaise dans laquelle Adelheid et Maxim Februari, qui a maintenant définitivement perdu la tête, ont fait quelque chose qui rappelle les programmes embarrassants de Barend Servetus dans les années 1970.
C'est la télévision que les adultes méritent sur d'autres chaînes que NPO3. Les jeunes, le groupe cible que NPO tient tant à faire venir, sont primordialement conventionnels. Mon conseil aux bonzes de Het Gooi : oubliez-les. Concentre-toi sur les quadragénaires et quinquagénaires errants, qui aspirent à la disruption. Cette émission de Mondo de VPRO était inoubliable. Surtout aussi parce qu'elle contenait un morceau de danse moderne d'ICK, qui m'a fait pleurer intensément, tellement c'est beau.
Regarde-la à nouveau sur l'appli de la chaîne publique.