Pour obtenir une subvention aux Pays-Bas, tu dois franchir de nombreuses étapes. Tous les agriculteurs le savent, et tous les artistes aussi. Dans le secteur culturel, par exemple, il est important d'avoir une forme d'organisation qui soit contrôlable et accessible. Tu ne peux pas non plus être motivé par le profit. C'est pourquoi tu ne peux généralement demander une subvention qu'en tant que fondation, afin d'avoir des statuts, un conseil d'administration et un objectif idéaliste, où tout le monde sait où va l'argent et où il n'y a pas d'intentions cachées.
Dans le Brabant du Nord, un comité consultatif des subventions composé de personnes plutôt intelligentes et respectables, présidé par un coach en entrepreneuriat et auteur du livre 'Entre l'art et l'argent', a accordé des subventions à 14 organisations culturelles l'année dernière. Treize d'entre elles sont des fondations soignées, 1 est une société privée à responsabilité limitée. En d'autres termes, une société privée à responsabilité limitée, qui n'a aucune obligation de publicité et qui est créée pour faire des bénéfices. Cette société à responsabilité limitée est Cinecitta BV, dirigée par Jasper Naaijkens. La décision concernant cette subvention, d'un montant total de quatre tonnes, a été codécidée par la mère de Jasper. Comme nous a rapporté hier Elle a siégé ouvertement au comité et personne n'a remis les choses en question.
Réseau de BV
Or, Cinecitta BV a bien une fondation, mais elle n'est pas mentionnée comme bénéficiaire de la subvention dans le document la décision de la provinceLa publication de ce document a fait apparaître un nuage gris quelque part devant la tête de pas mal de gens. Vois ci-dessous la capture d'écran de la liste des décisions. Il y est simplement indiqué Cinecitta BV. Et non pas la fondation holding qui abrite plusieurs BV.
La mère du fils qui se trouve ainsi dans une un trop grand réseau de BV La jeune femme, qui s'efforce de paraître culturellement fiable, se plaint dans le journal local de l'attention que l'on porte désormais à son cas. Dans le Brabants Dagblad, elle raconte comment, en tant que "mère de" au sein du comité, elle a pu décider de la subvention pour son fils : On ne lui a pas demandé. Et par corona, on n'en a pas parlé plus tard non plus. Dans les couloirs, j'ai peut-être mentionné une fois que cette demande venait de mon fils, mais maintenant tout passait à distance par Zoom - ce qui était complètement nouveau pour moi. Tu es en sourdine jusqu'à ce que tu sois autorisé à dire quelque chose"
Aperçu
Ici, Mme n'a pas tort. Les contacts informels sont nécessaires. Ne serait-ce que pour faire baisser la pression sur les marmites. J'ai appris tout à l'heure d'un membre anonyme de la commission que les réunions par zoom étaient menées de façon plutôt bourrue par le président, le... coach entrepreneurial Maaike van Steenis. Dans le même temps, aucun procès-verbal n'a été établi pour les réunions importantes, ce qui semble pour le moins négligent. Van Steenis elle-même ne voit pas les choses de cette façon, dans le Brabants Dagblad: ,,Il y a des minutions, mais nos opinions sont en fin de compte LE rapport. C'est ainsi que je vois les choses ailleurs. La question est donc : qu'est-ce qu'un rapport ? Il y a là une divergence d'opinion."
Pour avoir pris des notes lors de soirées de participation pendant de nombreuses années, je sais ce qu'est un compte-rendu. C'est un document dans lequel on enregistre, parfois mot pour mot, mais au moins en paraphrase, qui a dit quoi, à quel moment et sur quel sujet, afin de pouvoir citer plus tard - en cas d'éventuelle divergence d'opinion - la source. Le fait que cela ne soit pas consigné dans une affaire de plusieurs millions de dollars comme les subventions culturelles provinciales, c'est s'attirer des ennuis. Si le président ne l'a pas jugé nécessaire, le support administratif aurait au moins dû intervenir.
Aide d'État non autorisée
Mais il y a plus en jeu. Cinecitta a fait l'objet d'une querelle peu recommandable à Tilburg en 2014. L'élément déclencheur a été un prêt important que Cinecitta a reçu de la Bank Nederlandse Gemeenten, que la banque a qualifié dans un document confidentiel de... Aide illégale de l'État. Le fait que l'entreprise ait reçu le soutien en partie sur la base d'une estimation plutôt optimiste du nombre de visiteurs rend la situation encore plus intéressante.
L'affaire n'a pas attiré beaucoup d'attention à l'époque. C'est sans doute en partie parce qu'elle a été initiée par Hans Smolders, l'ancien chauffeur d'extrême droite de Pim Fortuyn qui siège aujourd'hui au gouvernement provincial au nom du Forum pour la Démocratie, ouvertement brun-droitiste et antisémite. Il y effectue des coupes sombres dans le budget de la culture. La méfiance relative et tout à fait justifiée que nous pouvons avoir à l'égard de cet homme politique n'aurait tout simplement pas dû s'immiscer dans ce fait divers. En effet, le fait que cette question n'ait apparemment pas été discutée du tout au sein du comité consultatif des subventions provinciales est très étrange.
À suivre.
(mis à jour le 30-1-2021 pour préciser que Jasper Naaijkens était un candidat mais pas un propriétaire/fondateur de Cinecitta).
Cher Wijbrand, merci pour tes recherches. Mais d'où te vient l'idée persistante que Jasper Naaijkens est le fondateur de Cinecitta ? Il est programmateur en chef ici, je crois. Le petit réseau de Bv's et la fondation remontent à l'entrepreneur Paul Vermee. D'ailleurs, une telle structure n'est pas forcément dépourvue d'originalité. Vermee a repris en 2012 Cinecitta, fondée en 1983 (alors que Jasper Naaijkens n'était pas encore né), à ses fondateurs d'origine.
Je modifierai le texte sur ce point. Naaijkens a bien signé les demandes.
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