Les meilleures œuvres d'art sont des échecs, et c'est au public de leur donner un sens sur lequel l'artiste n'a aucun contrôle, a déclaré l'humoriste Micha Wertheim dans un essai pour De Correspondent. Nous avons pensé que c'était un bon sujet pour notre quatrième podcast geek. Marijn Lems (NRC,Theaterkrant) se heurte parfois à ceux qui pensent qu'il s'attarde trop sur le côté moral des œuvres d'art dans ses critiques. Votre serviteur a lui aussi des doutes sur ce jugement moral.
Il est amusant de constater que Micha Wertheim s'immisce dans la conversation à un moment ou à un autre, ce qui ne manque pas de la rendre encore plus vivante. Ce n'est pas tout à fait un hasard si Wertheim est un spécialiste de l'art, du sens et de la moralité. C'est pourquoi il est merveilleux qu'il soit là entre les préparatifs de son spectacle incontournable Niemand Anders (il y a encore des billets) a trouvé le temps de discuter avec Marijn. Pour lui, la morale n'est pas un sujet de critique d'art. Bien sûr, le problème est que beaucoup d'artistes commencent eux-mêmes à parler de moralité. Ce n'est donc pas seulement la faute des critiques si la conversation sur l'art prend cette direction. Je blâme également les artistes pour cela".
Baudet
La conversation se tourne donc vers Thierry Baudet qui, en tant qu'artiste, en l'occurrence auteur de livres, peut être dissocié de ses propres opinions. Du moins tant qu'il n'apporte pas ces mêmes opinions, et son rôle d'artiste, à la Chambre basse. Et Wertheim plaide avec brio en faveur d'une réévaluation du concept d'espace de sécurité. Il s'agit précisément d'un lieu où l'on peut expérimenter en toute sécurité tous les points de vue et toutes les choses amorales, et non d'un lieu où l'on s'en isole.
Et puis, il y a aussi Louis CK et Woody Allen. Écoutez ici trois quarts d'heure de débat sur la moralité dans la critique d'art.
Nous continuerons la prochaine fois, alors si vous avez quelque chose à ajouter pour une prochaine prise de vue : faites-le nous savoir (les membres sont prioritaires).