La poursuite de la numérisation du secteur culturel et créatif offre des opportunités d'innovation créative et de toucher davantage de personnes et de les inspirer sur le plan culturel. Elle contribue également à la pertinence sociale et au renforcement économique du secteur. Mais il y a aussi une grande opportunité pour les Pays-Bas d'être un leader en Europe en tant que hub créatif. C'est le bon moment pour investir dans un programme stratégique pluriannuel de numérisation pour la culture.
C'est ce qu'indique un avis du Conseil de la Culture au cabinet, aux provinces, aux municipalités, aux fonds culturels et au secteur culturel et créatif. Le conseil sera présenté à partir de 11h00 lors d'une symposium en ligne.
Le bon moment
Le contenu culturel numérique se développe pour devenir un complément de plus en plus précieux à la pratique culturelle et créative. Les Pays-Bas disposent d'une infrastructure numérique solide et d'un secteur technologique innovant, ce qui constitue un point de départ solide comme le roc pour la poursuite de la transformation numérique du secteur culturel et créatif. Cette transformation a déjà commencé en partie grâce à l'augmentation des capacités technologiques. Elle s'est accélérée pendant la crise corona. Le bon moment pour investir davantage et ne pas laisser les connaissances acquises se perdre, c'est maintenant.
Les défis
Pour cela, il y a encore quelques défis à relever. Par exemple, la fragmentation au sein du secteur fait parfois encore obstacle à la coopération nécessaire, ce qui signifie que la roue numérique doit être réinventée plus d'une fois. Les instruments de subvention du gouvernement central, des fonds et des autorités locales ne sont pas encore suffisamment orientés vers la création et la production numériques. Par exemple, les rapports de performance des subventions n'incluent pas toujours la portée numérique des offres culturelles. Le conseil souligne également la nécessité d'investir massivement dans la production et la distribution numériques des offres culturelles.
Laboratoires et centres de collaboration
Le conseil conseille au gouvernement de se concentrer sur la coopération entre le secteur culturel et créatif et d'autres domaines, tels que la technologie, la science et l'éducation, lors de l'élaboration du programme stratégique pluriannuel de numérisation. Cela peut se faire en facilitant les laboratoires de collaboration et les hubs, où les connaissances et les compétences sont combinées à partir de différentes perspectives. Les réseaux régionaux et locaux de connaissances et de pratiques existant dans divers endroits des Pays-Bas devraient être cartographiés et renforcés à cette fin. Les grandes et les petites parties peuvent bénéficier de la fonction de volant d'inertie que cette coopération génère, sur le plan artistique, social et économique.
Plate-forme numérique interactive pour la culture
En outre, le conseil recommande d'explorer les possibilités d'une plateforme numérique interactive pour la culture, y compris les possibilités offertes par les OSBL. Le conseil prévient que le secteur doit éviter de dépendre complètement des plateformes commerciales existantes, telles que YouTube. En conséquence, le secteur perdra son droit de propriété.
Compétences numériques
Enfin, le conseil pointe du doigt la pénurie de personnel qualifié dans le domaine du numérique, sans lequel la transformation numérique est impensable. Une véritable action est nécessaire ici, d'autant plus que les emplois dans le secteur culturel et créatif ne peuvent pas rivaliser avec d'autres secteurs en termes de rémunération. Le conseil considère le recyclage et le perfectionnement des compétences numériques au sein du secteur comme une opportunité prometteuse. Le secrétaire d'État Uslu à la culture et aux médias a récemment débloqué un million d'euros dans le cadre du développement professionnel permanent. Le conseil considère qu'il s'agit d'un premier pas dans la bonne direction.
Comité d'experts
L'avis du conseil a été préparé par un comité d'experts du secteur culturel et créatif, de la science et des affaires, présidé par Ilona Haaijer. Le comité comprenait également Emilie Gordenker, Henca Maduro, Wouter van Ransbeek, Alexander Ribbink, Edo Righini et Liesbet van Zoonen.