Alex Mallems, le directeur artistique qui a mis la Zélande sur la carte au cours de ce siècle (depuis 2001), a quitté à la fois le festival Zeeland Nazomer et la maison de production qui lui est associée, Zeelandia. C'est l'aboutissement d'un long conflit avec la directrice commerciale nommée depuis l'année dernière, Sylvie Dees. D'après un message Dans Theaterkrant, selon Dees, il aurait "fait des promesses aux créateurs de théâtre sans leur permission, n'aurait pas enregistré les accords correctement et aurait dissimulé des informations".
Ce développement fait suite à une étude de plusieurs mois publiée l'année dernière par la journaliste et spécialiste de la communication Ingrid van Frankenhuyzen intitulée : Peur et tremblement dans le secteur culturel : la face cachée du "ruissellement".. Elle a constaté, en cherchant à savoir comment les coronasteun et les zzp'ers étaient traités dans le secteur, que Productiehuis Zeelandia et le Festival Zeeland Nazomer, en particulier, s'étaient forgé une mauvaise réputation. La directrice Dees, fraîchement nommée, n'a pas respecté les accords passés avec les créateurs indépendants avant sa prise de fonction, ou les a rejetés en raison de leur manque de qualité artistique.
Pas de commentaires
Grand absent de cette enquête, même à l'époque, le directeur artistique des deux organisations : Alex Mallems. Comme tant d'autres, il n'a pas pu être joint pour un commentaire ouvert. Le fait que la directrice ait clairement pris la place de Mallems dans ses relations avec les créateurs indépendants et leurs projets montre clairement que le conflit devait déjà être vif à l'époque.
L'accusation de Dees contre Mallems a été annulée par le juge. En outre, le juge a sérieusement remis en question le rôle du conseil de surveillance : il n'aurait à aucun moment contacté Mallems.
Pourboire dérisoire
Mallems s'en va maintenant, le juge reconnaissant que la poursuite du travail est impossible dans cet environnement toxique. L'indemnité transitoire accordée est dérisoire. 30 000 euros pour quelqu'un qui a sacrifié 21 ans de son cœur et de son âme à la culture provinciale, c'est un montant ridiculement bas, et comme les deux parties doivent partager les frais de justice, il n'en reste que très peu.
Comme Mallems a travaillé aux Pays-Bas en tant que Belge, il n'a pas non plus droit aux allocations de chômage. Cela rend la situation encore plus pénible. Reste à savoir combien de temps un chef d'entreprise qui suscite apparemment autant d'angoisse dans son entourage pourra assurer un climat artistique agréable en Zélande. La lutte est considérable, la question est de savoir ce qui fera encore surface.
La question est aussi de savoir, au vu des résultats de l'enquête d'Ingrid van Frankenhuyzen de l'année dernière, quelle quantité de misère se cache encore dans d'autres endroits.