La présidente du Conseil de la culture, Kristel Baele, a déclaré : "Le secteur culturel peut exploiter son pouvoir d'imagination et de changement pour sa propre durabilité et celle des Pays-Bas, en devenant un partenaire légitime pour les gouvernements et les entreprises. Il est vraiment dommage que le rôle de la culture dans les transitions sociétales de durabilité soit encore si peu exposé et sous-utilisé. C'est une opportunité pour les Pays-Bas."
Ateliers de transition
Rendre le secteur culturel lui-même plus durable et positionner la culture plus fermement dans la transition vers la durabilité sociale est une tâche majeure pour laquelle un soutien financier et substantiel du gouvernement est indispensable, estime le conseil. Avec ce soutien, le secteur peut opérer une transition vers de nouveaux modes d'organisation, de production et de présentation. À cette fin, le conseil recommande d'utiliser des ateliers de transition, où les connaissances sont développées par l'échange et l'expérimentation sur des thèmes et des défis partagés. Les solutions qui émergent des ateliers de transition contribuent non seulement à rendre le secteur culturel plus durable, mais aussi ceux d'autres domaines. En outre, le conseil recommande de rendre les connaissances sur la durabilité facilement accessibles et centralisées.
Mesure du zéro et plan de transition
L'accélération de la durabilité commence par les opérations, indique l'avis. Cela s'applique aussi bien aux parties subventionnées que non subventionnées du secteur. La première étape consiste à se faire une idée de sa propre empreinte écologique grâce à une mesure de référence et à élaborer un plan de transition dans le but d'être climatiquement neutre et circulaire d'ici 2050. Les gouvernements doivent jouer un rôle de facilitateur à cet égard, estime le conseil, sans quoi il n'y parviendra pas. Pour la partie subventionnée du secteur, en outre, la durabilité des opérations peut être incluse dans les règles de subventionnement, comme le conseil l'a récemment proposé pour l'Infrastructure de base culturelle 2025-2028, par exemple.
Biens culturels
Les biens culturels sont une histoire à part : les rendre durables est coûteux et complexe. Une grande partie des biens immobiliers, par exemple, n'appartient pas aux organisations culturelles elles-mêmes. Le conseil recommande donc une feuille de route distincte pour les biens culturels, en plus des 12 feuilles de route sectorielles qui existent déjà.
L'avis a été préparé par un comité présidé par Derk Loorbach, directeur de l'institut de recherche DRIFT et professeur de transitions socio-économiques à l'Université Erasmus de Rotterdam. Les autres membres sont : Conny Bakker, Deirdre Carasso, Willemijn Maas, Harald Tepper et Jasper Visser.