Il y a de plus belles façons de se réveiller qu'avec le ministre des finances. Ce mercredi 18 septembre, Eelco Heinen s'exprimait au journal télévisé de Radio 1, et il en avait vraiment envie. Gai, joyeux et plein de bonne humeur, il a raconté comment ils allaient mettre en œuvre avec énergie les politiques du VVD dans le cabinet Schoof. Puis a suivi le dialogue suivant entre Astrid Kersseboom et Eelco Heinen, au sujet de l'augmentation de la TVA sur l'art, le sport et la presse indépendante :
Radio 1 : Oui, mais bon, certaines choses sont rendues plus chères. Regarde, le choix de, disons, livres est 21%, le parc d'attractions ne l'est pas. Ce sont évidemment des choses que les gens ne comprennent pas.
Eelco Heinen : Non, et c'est donc aussi la raison pour laquelle on dit... ne faisons plus ça, donc supprimons ces exceptions.
Radio 1 : Tu aurais aussi pu dire, alors parc d'attractions aussi.
Eelco Heinen : En effet, c'était le plan initial. Mais oui, à un moment donné, tu essaies aussi de faire un paquet ensemble qui soit supportable pour tout le monde. Pour lequel tout le monde dit : "C'est quelque chose que je peux soutenir". Oui, et il en résulte toujours un compromis. Ce n'est pas toujours optimal. Mais en politique, ce que je trouve optimal, c'est qu'il y ait un soutien. Et pour ce paquet, ce que nous avons convenu, il y a une majorité à la Chambre basse. Et cela vaut aussi beaucoup.
Radio 1 : Sais-tu ce qu'un écrivain gagne grâce au prix de vente de son livre ?
Eelco Heinen : Ce n'est pas beaucoup. J'ai vu ces statistiques. Je ne les ai pas en tête, mais j'ai été choqué que ce soit peu.
Radio 1 : Cela représente 10 pour cent. Tu obtiendras bientôt 21 pour cent de ce livre. Et tu es du parti qui dit que le travail doit payer. Qu'y a-t-il de raisonnable là-dedans ?
Eelco Heinen : Eh bien, c'est évidemment une autre discussion que tu devrais avoir avec ton éditeur. Je trouve assez bizarre que tu mettes toute ton intelligence dans un livre... et que tu n'en retires que 10 pour cent. C'est donc aussi quelque chose dont tu dois discuter avec ton éditeur.
Radio 1 : Mais n'est-ce pas un peu une solution de facilité ?
Eelco Heinen : Bon, je ne cherche pas à m'en sortir. Mais quand j'ai vu ça, la première chose que j'ai pensé, c'est... pourquoi tu gardes si peu alors que tu y mets tant d'énergie ? Mais c'est vrai. C'est alors que le bureau des impôts arrive aussi. Oui, tu sais, payer des impôts n'est pas une partie de plaisir. Tout le monde comprend, il faut que ce soit le cas. Parce que nous avons aussi des choses à payer ensemble. Et c'est là qu'il faut faire des choix. Nous... je l'ai dit depuis le début, maintenant saisissez les dépenses surtout. Parce que tu vois qu'elles augmentent. Ne le faites pas dans les impôts. Mais tu ne peux pas échapper complètement aux impôts. Et ça, c'est aussi dans cet accord-cadre.
Radio 1 : Oui, parce que cette augmentation de la TVA rapporte plus de 2 milliards.
Eelco Heinen : Oui, et nous restituons cette somme sous forme d'allègements fiscaux... pour les travailleurs à revenus moyens.
Les écrivains sont stupides
Premièrement, le ministre des finances n'a aucune idée de la façon dont fonctionne la culture. Il lève les yeux au ciel en constatant que des gens s'investissent corps et âme dans quelque chose qui leur suffit à peine pour vivre. Il ne le dit pas littéralement, mais il pense que les écrivains sont stupides.
Le produit de la TVA, qui se fait donc au détriment de tous ceux qui travaillent dans les arts et les médias, des personnes qui travaillent souvent avec de très faibles revenus, ira aux "personnes actives à revenu moyen".
Une autre chose qui devient claire, c'est qu'il aurait préféré rester du côté des dépenses du gouvernement avec ses réductions. Cela met en évidence ce que la présidente de la NSC, Nicolien van Vroonhoven, a bien compris lorsqu'elle a déclaré lors de la conférence de presse de la NSC Débat sur le paradiso Elle indique également clairement que plus cette coalition restera au pouvoir, plus le risque de réductions à grande échelle des budgets des organisations artistiques, des entreprises de soins de santé et de l'éducation sera grand.
Les subventions à l'agriculture et à la pêche - plusieurs fois supérieures à celles de l'art - ne sont pas remises en question parce que BBB.