Le vendredi 20 septembre, la compositrice Miho Hazama, nominée aux Grammy Awards, a dirigé le big band du Conservatoire royal de musique au Conservatory Hall d'Amare. Et comment.
Danseuse de nulle part
Un saut. Un plié sur une jambe. Un relevé sur les orteils. Un plié sur deux jambes. La tête sur le côté et en rythme de l'autre côté et en arrière comme une horloge. Un demi arabesque et une sorte de glissade. Mais surtout beaucoup de port de brasLe plus important est le travail des bras.
Miho Hazama pouvait ainsi danser le cygne mourant, cette fameuse danse. pas seul du chorégraphe Michel Fokine. Mouvements souples et soyeux des poignets et des mains, bras tendus vers le collectif d'étudiants en jazz qui se trouve devant elle.
Elle veut les faire bouger et les encourager. Avec de grands mouvements de bas en haut, comme si elle voulait soulever un énorme bloc ou même toute la section de cuivres. Elle fait de petits mouvements avant de commencer à déployer l'une de ses compositions. Parfois, elle se retire complètement sur le côté pour donner aux joueurs tout l'espace dont ils ont besoin.
Travail personnel
Outre des compositions de Herbie Hancock et de Thelonious Monk, le programme comprend quatre œuvres de Miho Hazama.
La première composition Tokyo Confidential comme le jazz moderne, est immédiatement fascinant. Le batteur Leo Giger entame courageusement le morceau de musique qui est astucieux, avec des changements de tempo et une riche palette de sons. Ce n'est pas pour rien que Hazama a été nominé pour un Grammy dans la catégorie "Meilleur album pour grand ensemble de jazz".
Le titre de l'album ? Dancer In Nowhere (Danseur de nulle part).
Somnambule est également fascinant. Un monde de somnambulisme où l'on passe par différents stades du sommeil. Lent et magique au début, il s'accélère ensuite de manière rythmée. Un spectacle saisissant, en plus de la drôlerie... Minis mars est la quatrième composition de Miho ce soir : Votre histoire de paysage.
Inspirée par cette période misérable que l'on appelle pandémie. La petite Hazama explique qu'elle a créé cette œuvre alors qu'elle se sentait seule dans son appartement pendant la fermeture de New York. Elle a imaginé toutes sortes de voyages et a voulu les partager avec ses auditeurs. Cette œuvre caractérise la positivité de cette compositrice et chef d'orchestre âgée aujourd'hui de 37 ans.
Contraste
Ce n'est pas exactement ce que l'on attend du chef d'un big band. Ce genre de musique est connu pour être dominé par les hommes. En cela, Hazama est une présence salutaire et elle sait tirer le meilleur des étudiants du département jazz du Royal Conservatoire.
Ces élèves, fraîchement sortis de l'été, commencent tout juste à entrer à l'école. Après tout, nous ne sommes que le 20 septembre. Organiser un tel événement en une semaine est phénoménal et totalement impensable dans le monde de la danse.
Il y avait aussi déjà des occasions d'exceller. Pour Leo Giger (déjà cité) et les cornistes Antonio Sanchez Torralbo et Khin Zheng, entre autres.
Un autre concert du KC Jazz Big Band est prévu en novembre. Entre-temps, l'ambitieuse Miho Hazama, également connue aux Pays-Bas pour sa collaboration avec le Metropole Orchestra, est en tournée aux États-Unis avec son programme Au-delà des orbites.
Elle est très occupée par son programme de voyage très chargé pour les mois à venir. Elle n'est donc pas prompte à m'expliquer pourquoi elle a remporté le titre précédemment Danseuse de nulle part a choisi. Nous ne pouvons que le deviner. Je me contenterai de deviner que la réponse est plus profonde, plus intrigante et plus complexe. Tout comme sa musique.