Le sanctuaire de Het Nut, sur la Berlinplein d'Utrecht, devient de plus en plus unique. Cela est principalement dû aux projets de construction qui l'entourent. Autrefois, il s'agissait d'une oasis colorée au milieu d'un terrain vague. Aujourd'hui, le petit terrain est presque entièrement entouré d'immeubles. Il est donc frappant de constater à quel point il est unique que ce terrain, situé dans un endroit aussi cher, soit encore en état de marche.MauerparkCe sanctuaire est apparu à Berlin, là où le Mur a laissé son empreinte la plus forte.
Ici, juste à côté du tunnel dans lequel l'A2 a disparu, le terrain vaut plusieurs millions en immobilier, et il est donc heureux que le conseil municipal d'Utrecht l'ait gardé hors des mains des promoteurs immobiliers, afin qu'il y ait encore un endroit où la liberté artistique offre aux résidents locaux la perspective d'une vie différente. Le mercredi 2 juillet, jour de records météorologiques auxquels nous préférons ne pas penser, la compagnie Het Nut de Greg Nottrots a parfaitement montré pourquoi sa place est là, et non dans un creux de dune sur n'importe quelle île des Wadden.
Dôme de rêve
La compagnie d'Utrecht qui entoure ce créateur de théâtre unique présente un double programme de représentations qu'elle a données à Oerol le mois dernier. Des représentations qui font suite à des travaux antérieurs de Het Nut, axés sur une conversation visionnaire plutôt que sur l'imagination théâtrale.
Dans 'Promise Makes Guilt', avec lequel la soirée s'est ouverte ce mercredi, Nottrot s'excuse auprès de Martin Rombouts, le leader de The Literary Boyband, qui doit faire face à son statut de nouveau BN'er depuis qu'il a remporté De Slimste Mens.
Ce "pardon" de Nottrot correspond à la grosse tonne qu'il a gagnée grâce à sa prestation. Bonne monnaie d'ordans lequel il promettait d'utiliser le "capital excédentaire" du public pour construire un "dôme" sur un étang à Hee on Terschelling. Le montant de 250 000 euros n'ayant pas été atteint, le dôme n'a pas vu le jour et Het Nut a dépensé l'argent à d'autres fins. Y compris, donc, ce spectacle dans lequel Nottrot s'excuse auprès de Rombouts, qui s'est toujours demandé si l'idée de Greg était bien réelle.
L'averse
Bien sûr, ce dôme sur les vasières n'était qu'une occasion : la véritable œuvre d'art était la question de ce capital excédentaire et de savoir si l'on pouvait sauver le monde avec. Rombouts, le réaliste, et Nottrot, le rêveur, se sont heurtés à des difficultés, et la providence a offert une merveilleuse averse finale, accueillie avec gratitude par tous.
Ce qui était encore mieux, ce soir, c'était le cadre. En effet, il était tout à fait approprié que ce petit port franc de plus en plus petit, sur cette place de Berlin de plus en plus riche, soit le lieu d'une soirée sur l'idéalisme et les grandes entreprises !
En deuxième partie de soirée, nous nous trouvons à The Capitalists, où le public et un groupe hétéroclite d'écrivains, d'acteurs et de performeurs discutent pour savoir s'il est possible d'avoir des lois qui rendent le monde plus juste. Dans un creux de dune en été, une telle question semble surtout être l'occasion de rêveries. Ici, dans le concret, la conversation est hyperactive.
Théâtre grandiose
Alors qu'à La Haye, l'élite politique a choisi de criminaliser la compassion, la panique s'est emparée de la place de Berlin, car le public, qui s'exprime clairement, est parfois très intelligent. Cela a finalement donné lieu à un théâtre grandiose, avec de délicieuses improvisations d'Elvis de Launay et de Mark Kraan, un rock électro agréablement aliénant de Frank Van Kasteren et Demira Jansen, une belle chanson vulnérable de Marcel Osterop et enfin un solo grandiose de Mark Kraan, qui jette immédiatement un pont vers le spectacle sur l'industrie dévastatrice de la dette qui sera présenté plus tard dans l'année (Drapery - The point - Nouveau théâtre d'Utrecht).
Le pivot glorieux de tout cela reste Greg Nottrot, qui cette fois-ci m'a fortement rappelé, non seulement par son apparence mais aussi par son jeu, le personnage de Carmy dans la série à succès L'oursNottrot reste ce cabaretier de théâtre qui utilise son talent naturel pour faire rêver les gens avec tant d'acharnement que l'on s'inquiète parfois de sa santé. Nottrot reste cet employé de cabine théâtrale qui utilise son talent naturel pour faire rêver les gens avec un tel acharnement que l'on s'inquiète parfois pour sa santé. Heureusement, il y a ce petit coin de verdure avec des structures en tôle où l'on trouve la paix sur le toit de l'autoroute la plus fréquentée du pays. Cela permet d'économiser un ferry pour le pays des rêves.