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Festival

J'ai vécu une expérience de mort imminente parfaite au théâtre d'Amsterdam #HF17.

Parfois, tu n'as pas besoin de beaucoup de mots pour une belle histoire. Souvent, peu de mots demandent aussi plus d'efforts que beaucoup de mots. Cette idée, Blaise Pascal a réussi à l'inventer un jour. Hier, lors de l'avant-dernier jour du soixante-dixième Festival de Hollande, cette affirmation a été renforcée d'une autre manière, inattendue. Le théâtre australien Back to Back a raconté l'histoire de... 

Setan Jawa, Garin Nugroho.

C'est pourquoi Setan Jawa a été un moment fort du Festival de Hollande #HF17.

Setan Jawa est le dernier film de l'éminent réalisateur indonésien Garin Nugroho (né en 1961). Il s'agit d'un film "muet", tourné en noir et blanc par Teoh Gay Hian. Il a été projeté au Muziekgebouw aan t IJ pendant le Holland Festival le week-end dernier. La musique du film est jouée en direct par le Rahayu Supanggah Gamelan Orchestra et le Netherlands Chamber Orchestra. Inspiré... 

Pourquoi il est bon que le Holland Festival se dote d'un directeur général. #HF17

Annet Lekkerkerker est l'une des rares femmes du secteur culturel pour qui le plafond de verre n'est plus un obstacle. Le fait qu'elle devienne officiellement, après plusieurs années en tant que "directrice commerciale", la femme la plus importante du festival des arts de la scène le plus important du pays est merveilleux pour d'autres raisons. Elle n'est pas seulement la première femme à occuper ce poste élevé. Sa nomination montre aussi clairement pourquoi... 

Drame américain de maternelle avec un nombre de corps de 2 millions sur #HF17.

Il n'est pas impossible que tu n'aies jamais entendu parler de Fortunato Depero. Ou peut-être es-tu un amoureux du design classique et as-tu encore quelque part une vieille mini-bouteille de Campari. C'est lui qui l'a créée. En tant que dramaturge, il est fort possible que tu sois passé à côté de lui. Le 21 juin, je suis allée voir si tu pouvais te retrouver avec ce... 

Alain Platel met tout le Carré en émoi avec Nicht Schlafen #HF17

Les plofnies sont arrivées de façon totalement inattendue. Le père de famille derrière moi, sorti avec sa femme et son fils adolescent vraisemblablement réticent, a éclaté au bout d'une dizaine de minutes de spectacle. Juste au moment où un silence assourdissant s'est abattu sur le Théâtre Carré, qui affichait complet. Au moins quatre personnes, dont moi-même, ont été profondément choquées. Un éternuement n'avait jamais été aussi fort, mais aussi silencieux que pendant... 

De l'art qui ne parle de rien. Le spectacle grec Le grand dompteur était un délice le #HF17

Au cours des deux premières semaines de ce Holland Festival, presque toutes les œuvres d'art parlaient de quelque chose. Le thème du festival, la "démocratie", conçu pour l'occasion, semble avoir pénétré à peu près tous les cheveux. Parfois douloureux et très actuel, comme dans le phénoménal "The Nation" du National Theatre, parfois carrément embarrassant, comme dans le très surestimé "Democracy in America" de Romeo... 

Opera Octavia.Trepanation #HF17 : drame manquant

L'image d'ouverture d'Octavia. La trépanation est un succès immédiat. De chaque côté de la tête encensée de Lénine se trouve une armée de guerriers chinois en terre cuite. - Sans tête. Le cerveau de Lénine suffit à tous, suggère-t-on. Des associations avec l'image de Che Guevara dans Reconstruction de 1969 viennent à l'esprit. Mais là où cet opéra transmettait son message (anti-américain) avec une clarté cristalline,... 

Le Phobiarama de Dries Verhoeven est une machine sans intérêt #HF17

Je suis allée à Amsterdam pour affronter mes angoisses sociales sur la Mercatorplein, autrefois tristement célèbre. J'ai vu une place ensoleillée avec un bar branché et des mères bakfiets autour d'une fontaine de jeux pour enfants blancs (brrrr ! gentrification), de vieilles femmes voilées et non voilées discutant sur un banc (au secours ! multiculture) et un spectacle dans une tente d'autos tamponneuses reconvertie (Waaaah ! Holland Festival). Ce que je n'ai pas... 

Franui et Boesch sans prétention #HF17

Il y a environ 25 ans, 10 musiciens se sont réunis à Innervillgraten. Un hameau du Tyrol oriental, pour jouer des marches funèbres. Un groupe s'est formé : Franui. En réalisant des arrangements excentriques de musiques telles que celles de Schubert et de Mahler, Franui a connu un succès international. Lors du Holland Festival 2017, ils présenteront un programme de musique sur la vie et l'impermanence. En collaboration avec le baryton Florian... 

Le Holland Festival présente la brûlante Salomé #HF17

Hérode n'a pas encore poussé son cri "Tuez cette femme !" et ses soldats n'ont pas encore grossièrement soulevé Salomé sur leurs épaules pour la précipiter en enfer. - Le salon chic, transformé en ruine, est visible à travers une trappe de visite pendant presque tout l'opéra. La robe de Salomé, maculée de sang, semble s'enflammer un instant, mais ensuite - pats ! - le... 

Les frères pianistes de Jussen sortent de leur zone de confort au Holland Festival #hf17

Pour le public amateur de musique classique, les deux jeunes pianistes Lucas (1993) et Arthur (1996) Jussen n'ont plus besoin d'être présentés. Depuis de nombreuses années, les talentueux frères pianistes remplissent des salles comme le Concertgebouw avec des interprétations à quatre mains ou non, de classiques tels que Beethoven, Mozart et Schubert. Avec la pièce avant-gardiste Mantra de Karlheinz Stockhausen (1928-2007), qui sera jouée dans le cadre du Holland Festival,... 

FLEXN. Foto: Hayim Heron.

De grands danseurs de Brooklyn dans une mise en scène peu claire de Peter Sellars #HF17

Le flexing est un style de danse de rue originaire de Brooklyn, à New York. Treize hommes, trois femmes, c'est la formation qui a fait fureur en Amérique sous différentes formes (HyperActive, MainEventt, Ringmasters), du talent show local Flex in Brooklyn au America's Best Dance Crew. Aujourd'hui, le crew, dirigé par le pionnier Reggie (Regg Roc) Gray, part en tournée mondiale avec un spectacle, qu'il... 

Le compositeur George Crumb donne une pause au bouton "J'aime" #HF17

Les portes se ferment et la société du spectacle, telle que décrite par Guy Debord, reste à l'extérieur. George Crumb (1929) - à l'honneur cette année au Holland Festival - déballe l'homme contemporain avec ses Métamorphoses, Livre I (dont la première européenne a lieu vendredi soir). La coquille du pandémonium en cours, dans lequel une diarrhée de mots, d'images et de sons se rencontrent, disparaît donc... 

Voilà à quoi ressemble la dévastation : Le Gabriels est le miroir parfait pour les rabatteurs comme nous. #HF17

Des bavardages interminables à la table de la cuisine. Tout en cuisinant. Ils ne font que ça, le frère, la sœur, l'ex, les deux belles-filles et la mère de la famille Gabriel. Sur les recettes, sur le vieux piano. À propos de Thomas, le frère décédé de la maladie de parkinson, à propos de sa femme qui, à cause des soins informels, n'a pas eu le temps de renouveler son diplôme de médecin. Tout cela de façon très décontractée, sans... 

Le Holland Festival s'en prend à lui-même avec l'Orphelinat de la musique #HF17

L'Orphelinat de la musique néerlandaise présente chaque mois des "chefs-d'œuvre néerlandais oubliés" sur la scène du Splendor d'Amsterdam. 'Pour en découvrir les moindres détails', ceux-ci sont joués deux fois, interrompus par 'un court commentaire ou une interview avec des invités spéciaux de la table'. Sur le papier, une formule en or. À juste titre, le Holland Festival a adopté trois épisodes. En ce qui concerne la musique, lors du concert d'ouverture du jeudi, tout était en... 

danse de nuit, Boris Charmatz / Musée de la danse. Foto: Boris Brussey.

danse de nuit, sur les dessins animés et autres violences dans nos vies, #HF17

Sur Anton de Komplein, c'est moins cosy que sur le toit du Parking 58 à Bruxelles, où j'ai vu danse de nuit plus tôt. Au-dessus du Sud-Est, la lune est cachée derrière une brume épaisse, la place semble grande et vide donc sans le marché. Le spectacle du chorégraphe Boris Charmatz/Musée de la Danse, également aujourd'hui et demain,... 

Ordre, paix et désordre dans l'orphelinat #HF17

Des programmateurs rugissants annoncent de nouvelles compositions : "Première mondiale !" jubilent les affiches. Superbe, mais dans la pratique musicale contemporaine, cette représentation primitive est souvent immédiatement la dernière. La partition est rangée dans un dossier d'archives. Les notes se taisent ; le rugissement se tait. L'Orphelinat prend soin de ces œuvres oubliées. Contexte David Dramm arrache de telles pièces à l'oubli et les présente dans leur contexte à l'Orphelinat. 

'En Manque', ou pourquoi ton chroniqueur était sur la piste de danse au #HF17.

Est-ce que tu écris une critique pour les gens qui vont encore au spectacle, pour les gens qui y sont déjà allés ou pour les gens qui veulent être informés ? C'est et cela reste un éternel dilemme. Le spectacle "En Manque" de Vincent Macaigne au Holland Festival ne sera au Compagnietheater que le jeudi 8 et le vendredi 9 juin. Les chances que toi, lecteur,... 

Rito de Primavera, José Vidal & Cía., Festival de Marseille. Foto: Fabian Cambero.

Rito de Primavera : spectaculaire, mais aussi une montagne de kitsch, indigne du Holland Festival.

Rito de PrimaveraLa chorégraphie de groupe, présentée au Holland Festival en début de semaine, s'adresse à cinquante jeunes danseurs. Le chorégraphe José Vidal s'est librement inspiré de Sacre du printempsVidal a minimisé l'aspect rituel du sacrifice, essentiel aux nombreuses versions réalisées au cours du 20e siècle. Des fragments de la musique de Stravinsky ont été transformés en 4-quarts beetz par le DJ Jim Hast, tandis que Vidal a minimisé l'aspect rituel du sacrifice, essentiel aux nombreuses versions réalisées tout au long du 20ème siècle (outre la version primitive de Nijinsky, Massine, Béjart et Bausch, entre autres).

Ce qui reste, c'est l'expérience visuelle écrasante d'une masse gigantesque de danseurs surgissant de l'obscurité. La coordination du groupe, tantôt dansant sauvagement les uns à travers les autres, tantôt faisant le tour de la scène en un long défilé, est impressionnante. Elle produit une esthétique fascinante et révélatrice, mais la danse de groupe n'interpelle en rien le public. On pourrait l'appeler un amas de kitsch, ou de l'opium pour le peuple. Quoi qu'il en soit, c'est une forme de spectacle que je considère indigne du Holland Festival.

Voyage scolaire

La représentation commence comme une sortie scolaire. Près de la billetterie, les spectateurs sont préparés en groupe à ce qui va suivre. Ils sont gentiment priés d'enlever leurs chaussures en entrant dans le théâtre, puis de marcher pieds nus, main dans la main avec les autres spectateurs, dans l'obscurité. Régulièrement, quelqu'un réclame bruyamment le silence, car la représentation a déjà commencé. La nervosité avec laquelle le public, qui est censé se mettre en rang après les instructions, est emmené vers la salle de spectacle située deux bâtiments plus loin, a également quelque chose de désagréable.

L'initiation des visiteurs se poursuit dans la salle de purification, lorsqu'ils traversent l'obscurité totale main dans la main avec le sable frais à leurs pieds. C'est l'un des rares moments ambigus de l'exposition. Rito de Primavera. Où cela nous mène-t-il ? Dans quel conte de fées sommes-nous entraînés ? De quel bateau de touristes sommes-nous tombés pour assister à nouveau aux rituels de quel peuple ?

A poil ! ?

Au début, l'expérience totale que recherchent tant de parcs à thème contemporains prend vraiment forme. Pendant une demi-heure, je fixe une scène dans l'obscurité. Je vois et je sens qu'il y a beaucoup de gens, je pense nus car il y a parfois un astucieux éclair de lumière douce, mais l'obscurité dominante m'empêche d'y prendre pied. Un chant éthéré composé par Andrés Abarzúa - un seul accord sonne en gargouillant de plusieurs gorges - accompagne l'entrée de tous les autres spectateurs pendant une demi-heure.

Les gradins entourent la surface de jeu. Il n'y a que les lumières rouges et blanches des vélos des guides des nombreux groupes de spectateurs qui te donnent un peu d'orientation dans l'espace. Cela a quelque chose de Tintin à Takatukaland. Un public qui paie pour assister à un rituel miraculeux et inédit de nymphose printanière.

Rito de Primavera, José Vidal & Cía. Foto: Fabian Cambero
Rito de Primavera, José Vidal & Cía. Photo : Fabian Cambero

Logique

L'artificialité du décor donne une certaine tension. Dans l'obscurité, en tant que spectateur, tu peux imaginer toutes sortes de choses sur ce qui va suivre. Mais à un moment donné, les lumières du vélo s'éteignent, signe que tous les spectateurs sont assis, et les danseurs enfilent tous des pantalons. La lumière augmente et le premier beetz cum stravinsky supplante le chant. Lorsque, après l'introitus incertain, le spectacle proprement dit commence, sa logique ne devient que trop claire. Une chorégraphie de groupe parfaitement organisée prend le relais.

Dans ce qui suit, rien n'est laissé au hasard. Et ce n'est pas du luxe avec autant de danseurs dans la pénombre, d'autant plus que la moitié d'entre eux sont également novices, car issus du département de danse théâtrale moderne de l'université des sciences appliquées d'Amsterdam. Le groupe fait des mouvements pulsés, dialogue avec un voisin, court en groupe, recommence à chanter, prend des postures et, à l'occasion, soulève une seule personne en l'air.

Conscient de l'impact

Mais tout comme l'obscurité, le groupe s'habitue. Ce sont tous de très jeunes gens, assez détendus, qui dansent ensemble. L'attitude désinhibée avec laquelle les chorégraphies de groupe compliquées sont exécutées est touchante. Une sorte d'abandon ou de foi naïve s'en dégage.

Mais peu à peu, les effets, de la chorégraphie de groupe, de la lumière qui crée les perspectives photographiques, du chant répétitif et du beetz deviennent ennuyeux. La répétition des mouvements est chargée d'effets, de rhétorique, d'affirmation de soi. Nulle part un moment de débâcle, de défaillance. Personne qui se pose une question, n'arrive à suivre, a tort

Va voir comment Romana Peace fait passer The Nation au niveau le plus élevé. #HF17

Enfin. La Nation, le feuilleton théâtral hyperactuel avec lequel le Nationale Toneel, pardon le Théâtre, rénové, se présente au pays, fait l'effet d'une giclée d'eau rafraîchissante par une journée détrempée. Le nouveau patron Eric de Vroedt fait honneur à sa réputation en livrant une œuvre qui attirera sans aucun doute un nouveau public dans les salles. Un public gâté par... 

Boris Charmatz

Danse de Nuit au Bijlmer : "Bien sûr que nous voulons influencer l'espace public #HF17

Boris Charmatz a été l'invité de nombreuses éditions du Holland Festival avec des spectacles de danse impressionnants, provocateurs, socialement engagés, finement composés et conceptuellement forts : Aatt enen tionon et Con forts fleuve (tous deux en 2001) ; 50 ans de danse (2010), Enfant (2011) et Manger (2015). Sa dernière chorégraphie, danse de nuit, a été créée à Genève en septembre dernier. Lors du Holland Festival... 

Avec le Mariavespers en ouverture du Holland Festival, rien ne peut vraiment aller de travers #HF17

C'est à peu près la plus belle musique qui ait été écrite. Depuis leur création en 1610, les Vêpres mariales de Claudio Monteverdi ont enchanté même l'auditeur le moins averti. Raphaël Pichon est un jeune chef d'orchestre français acclamé pour sa musicalité chatoyante mais raffinée et son ouïe plus qu'absolue. Tout ce que le metteur en scène Pierre Audi touche se transforme généralement en or 

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