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Juge américain : l'IA peut apprendre gratuitement à partir de livres, mais elle doit d'abord payer pour cela

Il ne s'agit que des États-Unis et la décision n'a pas d'implications directes pour les Pays-Bas, mais elle crée un précédent pour les écrivains et autres créateurs néerlandais. Dans un important procès intenté par des écrivains à Anthropic, le "gentil" créateur du système d'intelligence artificielle Claude, le tribunal a décidé que ce géant de la technologie pouvait autoriser son système à apprendre en scannant des livres. Le tribunal a estimé que cela relevait du "fair use". On pourrait donc considérer qu'il s'agit d'une grande victoire pour les géants de la technologie, mais le juge a ajouté un énorme "mais" : Anthropic doit d'abord avoir acheté ces livres.

L'affaire porte donc sur la manière dont l'IA acquiert les livres. En l'occurrence, il a été établi qu'Anthropic avait puisé les livres dans une base de données illégale, ce qui n'est pas autorisé. Le tribunal a déclaré que l'apprentissage à partir de livres est un droit de l'homme, mais que le vol de livres est un acte criminel. Anthropic doit donc d'abord payer correctement tous ces livres. Ensuite, l'entreprise peut en faire ce qu'elle veut.

Milliards d'euros

Étant donné que des millions de livres et d'articles sont concernés, cela pourrait donc représenter des milliards d'euros pour les acteurs de l'IA. Il n'est pas certain que les écrivains en profitent beaucoup. En effet, l'IA peut acheter votre livre une seule fois. L'IA achète peut-être votre livre une fois, mais elle partage ensuite les connaissances acquises avec des millions d'utilisateurs. C'est dommage, bien sûr, mais le tribunal a jugé - selon les normes américaines, apparemment à juste titre - qu'il n'y a pas de différence entre un utilisateur humain très populaire, avec des millions d'adeptes, qui utilise et applique vos connaissances, et un programme informatique qui fait de même.

Ce que cela signifie pour les œuvres néerlandaises protégées par le droit d'auteur n'est pas encore clair. Nous ne disposons pas du principe de "fair use", mais la loi prévoit certaines exceptions. La bataille n'est donc pas encore terminée, mais on peut imaginer qu'une telle IA devra s'abonner à Culture Press avant de pouvoir mettre le site à sec.

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