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'Ceci n'est pas une histoire d'amour' est intime et simple, mais t'emmène dans un voyage pour lequel le globe n'est pas assez grand #International Choice.

Quelle est ta relation avec les baleines ? A. Ça ne m'intéresse pas du tout. B. Un peu intéressé. C. Tu aimes beaucoup les baleines.
On n'entend pas souvent une telle question dans la vie de tous les jours. Elle figure dans "Ceci n'est pas une histoire d'amour", un "road movie suédois" narré, dansé et interprété musicalement par la chorégraphe/cinéaste Gunilla Heilborn. Un voyage que Heilborn a effectué avec les danseurs Johan Thelander et Kristiina Viala, de Tromsö à Lisbonne, a fourni la matière de ce spectacle.

Photo Kim Hiorthoy

Heureusement, il n'est pas devenu un carnet de voyage géographique illustré par la danse. Un journal a été tenu et il semble que de celui-ci, seules les pensées vagabondes pendant les longs trajets en voiture et les incursions et conversations ludiques ont fini par se retrouver dans le spectacle. De petites philosophies pour lesquelles tu n'as pas de place dans ta tête à la maison, dans toute cette agitation. Tu peux avoir une relation avec les pierres, aussi avec les animaux et puis peut-être avec les gens. Enfin, lorsque deux personnes marchent vers l'horizon, elles disparaissent en un seul point. S'ensuivent des réflexions sur le film "Vanishing Point" et sur Fridtjof Nansen, dont le passionnant voyage polaire n'a jamais atteint sa destination finale. As-tu déjà rencontré quelqu'un qui a commis un meurtre ? Un pêcheur ? Décris une image qui t'a marqué. Un homme dans la rue avec un chien à roulettes. Un couple qui marche dans un parc avec des gens qui flottent dans les airs dans un carrousel derrière les arbres.

Dans ce spectacle, tout est amené avec simplicité et désinvolture. Mais sans s'en rendre compte tout le temps, une formidable richesse t'envahit. C'est ce qui se passe lorsque tu laisses derrière toi le carcan quotidien et que tu pars en voyage. Ta tête s'ouvre. Ton imagination bondit librement. Les images de la vie ordinaire prennent un aspect rafraîchissant ou se révèlent contenir une absurdité étincelante, comme Heilborn le montre aussi beaucoup dans son travail cinématographique.

Dans 'Ceci n'est pas une histoire d'amour', le texte et la danse travaillent ensemble pour rendre les émotions palpables à fleur de peau. À cet égard, le travail de Heilborn peut être comparé à celui de Pia Meuthen, qui utilise également la danse pour ajouter une base émotionnelle dramatique à une histoire sur les relations mutuelles. Heilborn en est la version légère. Le fait qu'elle la cherche dans le petit, dans des enchevêtrements qui, à première vue, sont tout sauf dramatiques, fait que tu te perds complètement dans ce voyage intime.

La danse et la musique ont exactement la désinvolture qui convient au spectacle. Pas d'émotions intenses, bien que ce soit ce à quoi aspirent les personnages. L'amour est là de toute façon, mais tellement évident qu'il ne se fait pas remarquer. Le mari et la femme aiment-ils les baleines ? Un peu. La plupart des gens donnent une réponse modérée à la plupart des questions qui leur sont posées dans la vie. Les personnages de "Ceci n'est pas une histoire d'amour" sont très ordinaires, très moyens. En cela, il y a un déclic entre les deux. C'est une fin qui te procure une énorme satisfaction.

Ceci n'est pas une histoire d'amour", chorégraphie : Gunilla Heilborn (Suède). Vu le 18 septembre, Krijn Boon Studio, Rotterdam. Encore à voir là-bas : 19 septembre, 19h30.

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Maarten Baanders

Journaliste artistique free-lance au Leidsch Dagblad. Jusqu'en juin 2012, employée du marketing et des relations publiques au LAKtheater de Leiden.Voir les messages de l'auteur

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