Les experts en particulier ont été bouleversés par le spectacle d'ouverture officielle de Springdance 2012. "Le projet Rodin" de Russel Maliphant était spécial pour cette seule raison. On a rarement autant parlé d'un spectacle d'ouverture, d'autant plus qu'il s'agit aussi du dernier spectacle d'ouverture de Springdance.
Le festival de danse et de performance novateur, vieux de 30 ans, va cesser d'exister. En partie sous la pression des réductions de subventions du cabinet Rutte-Wilders, de droite et hostile à l'art, il se voit contraint de fusionner avec le Festival aan de Werf d'Utrecht, tout aussi menacé. Une fusion saluée par tous, même si l'on craint toujours que le mariage né à la fois de l'amour mutuel et de l'opportunisme ne dure pas. Après tout, les temps deviennent très durs pour l'art fragile et les gens qui l'aiment.
La directrice du festival, Bettina Masuch, a prononcé un discours chaleureux mais aussi combatif, laissant espérer que la danse moderne est également entre de bonnes mains au nouveau festival de printemps. L'"amuse" du festival, le spectacle "I-On" d'Ivo Dimchev, a fait saliver les amateurs de danse-théâtre passionnante. Il en a été autrement lors de l'ouverture officielle.
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