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Anne est-elle trop grande pour les critiques ? 3 raisons pour lesquelles j'ai du mal à rédiger un article sur Anne

Quelqu'un a commenté sur Facebook qu'il semblait un peu étrange qu'un journal distribue des étoiles pour une pièce de théâtre basée sur Le Journal d'Anne Frank. Bien que je frémisse moi-même à l'idée de distribuer des étoiles aussi tôt pour une pièce de théâtre... Godwin faire, il y a sûrement quelque chose à faire dans La pièce et Le journal. En effet, les critiques de La pièce au journal semblent superflues. Car comment faire la critique d'une telle pièce, avec une telle histoire ? Le tapage autour de la superposition ou de l'absence de superposition, de l'aventurisme ou de l'absence d'aventurisme dans la mise en scène n'est-il pas même un peu irrévérencieux ? Voilà donc trois questions, qui m'ont amené à considérer que peut-être cela ne devrait pas être possible du tout. Critique d'Anne.

Qu'est-ce qu'il y a dedans ?

1 : Anne pourrait-elle échouer en tant que pièce de théâtre ?

Bien sûr, les journaux doivent répondre à la question de leur lecteur, et en effet, ce lecteur demande : "mais comment c'était vraiment ?". Tu envoies donc un journaliste pour décrire cela. Qui revient avec un article qui en fait se ressemble dans tous les journaux papier : belle pièce, décor époustouflant et monumental, un tantinet ennuyeux, mais que diable avec une telle amorce et une telle image finale. Les réalisateurs, en somme, n'ont pas raté leur coup. Même si, aux yeux du journal de qualité NRC, c'est un péché mortel de ne pas ajouter suffisamment de couches.

Mais alors ?

2 : S'agit-il vraiment d'art ?

Que la pièce soit innovante, passionnante, qu'elle brise les tabous ou qu'elle soit spéciale par rapport au reste de l'offre n'a pas beaucoup d'importance. Comme pour d'autres grands blockbusters, les critiques n'ont de toute façon pratiquement aucune influence sur la fréquentation d'une pièce de cette envergure. Et il s'agit même d'un événement qui s'adresse en grande partie à des visiteurs étrangers. Ces visiteurs américains veulent savoir s'il n'y a pas de seins nus dans la pièce et si l'histoire d'Anne est rendue équitable. Eh bien : d'après les rapports, c'est le cas dans les deux cas, donc les visiteurs peuvent venir.

Les réviseurs n'ont pas été réellement nécessaires pour cette observation. Cette Anne est surtout une nouvelle. Elle pourrait devenir une autre histoire si dans deux ans le droit d'auteur sur le Journal expire. Les âmes de cette fille d'Amsterdam appartiennent alors soudainement au domaine public et n'importe quel péquin avec un diplôme de théâtre peut s'approprier l'œuvre. Comédie musicale, cabaret, version nazie, tout est alors possible. Et aussi les seins nus, sans doute.

3 : L'histoire n'est-elle pas trop grande ?

La question reste de savoir si le Journal d'Anne Frank peut un jour devenir un élément ordinaire de la littérature et de l'art. N'est-il pas déjà un monument en soi ? Peut-on jamais réviser des monuments, surtout lorsque ce monument est le journal intime d'une victime de la guerre ? Et peux-tu laisser le marché s'en charger ? Aux mains de bons et de mauvais artistes qui le déconstruiront, le modifieront, peut-être même le détruiront-ils ? Et est-ce que tu en feras aussi le bilan ? Après tout, il s'agit plus d'une société et de la façon dont elle gère son héritage le plus sombre que d'un artiste et de son travail.

Anne est peut-être simplement une pièce trop grande, trop chargée pour les examens.

Ou est-ce que je vois les choses de travers ? J'attends avec impatience tes réactions.

23 commentaires sur “Is Anne te groot voor recensies? 3 redenen waarom ik het lastig vind om Anne te recenseren”

  1. Leon van der Sanden

    Bonjour Wijbrand !
    Je trouve les questions un peu bizarres. La seule question que l'on peut se poser - et qui précède tes questions - est la suivante : si ANNE est en soi un document si personnel, est-il légitime d'en faire une pièce de théâtre ? Et si l'on en fait une pièce, est-il légitime de l'intégrer dans un cirque commercial rugissant ?

    Mais dès lors que quelqu'un prend la liberté d'en faire effectivement une pièce de théâtre, il est précisément du devoir du critique de donner son avis à ce sujet de manière honnête et sincère ! C'est son seul droit d'exister ! Surtout avec un sujet comme Anne et l'holocauste, où la manipulation émotionnelle, le kitsch, le manque de sincérité et les arrière-pensées commerciales vont souvent de pair. Le critique, s'il vaut un clin d'œil, peut regarder avec un peu plus de distance et nommer où les choses vont bien et où elles vont mal. Je pense que Herien Wensink du NRC l'a très bien fait - sa critique portait avant tout sur le fait que le drame de l'étroitesse des personnes enfermées dans un espace étroit n'était pas transmis correctement en impressionnant avec des dispositifs théâtraux grandioses. Je pense que cet aspect devrait être primordial lors de la conception des décors, etc.

    En tant qu'auteur de théâtre, j'ai créé/édité Anne Frank (libre après la version américaine....) et De Aanslag et The Girl with the Red Hair de Mulisch. Mais aussi : ce que je considère comme une adaptation réussie et honorable du roman (en effet sentimental-kitschy) Son nom était Sarah ! Et dans mes choix, j'ai ressenti en permanence la ligne de démarcation entre le jeu sur les sentiments bon marché et la véracité. Le grand public succombera toujours au kitsch et au sentiment - la tâche du critique est de maintenir le public sur ses gardes avec une certaine distance et un regard analytique. Et de ne pas se laisser emporter dans la boue des intérêts commerciaux ou des sentiments tabous.

    Je n'ai pas encore vu ANNE. Je suis par exemple curieux de savoir si ceux qui viennent l'arrêter sont uniquement des Allemands - ou si le Néerlandais Maarten Kuiper a également été amené sur scène, qui a assisté à son arrestation - et qui, quelque temps plus tard, a tué Hannie Schaft avec une mitrailleuse. Cela révélerait peut-être aussi quelque chose sur les intentions des réalisateurs.

  2. Quelle thèse intéressante ! !! Voici ce que je pense/je me demande : le journal intime est un monument, oui, c'est bien vrai. Mais la pièce de théâtre qui en est tirée ne l'est pas, n'est-ce pas ? On pourrait donc en faire une critique, me semble-t-il. Ce qui m'amène à me demander si cette critique ne devrait pas être écrite par le critique habituel. J'assiste à 50 ou 60 représentations de théâtre ou de danse par an. Je trouve que je suis beaucoup plus critique que ceux qui m'entourent et qui n'en voient que 5 par an au maximum. J'ai assisté à la première d'"Anne" et en la regardant avec mon œil critique/expérimenté, il y a des choses que je n'aime pas, surtout en ce qui concerne le jeu des acteurs. Je suis d'accord avec Herien Wensink et Simon van den Berg et autres sur de nombreux points. Mais quand je le regarde avec mon cœur et mon âme, je le trouve incroyablement impressionnant. Ce spectacle me fait réaliser à quel point Anne Frank était une personne spéciale. Plus que toutes les autres pièces et tous les films sur elle que j'ai vus jusqu'à présent, et aussi plus que la lecture du journal lui-même. Mais Wensink, Van den Berg et consorts sont payés pour leur expertise critique sur scène. C'est peut-être ce qui fait mouche ? Question : qui devrait le faire alors ? Réponse : aucune idée, peut-être d'autres artistes ?

  3. Kees Cornelder

    Tant qu'il y aura d'anciens survivants d'Auschwitz-Birkenau et d'autres usines de la mort nazies de la Seconde Guerre mondiale, l'Annexe secrète d'Anne Frank ne pourra jamais être considérée comme faisant partie du domaine de la "littérature pure". Du moins, pas avant les années 2040, selon mes estimations.

    La mort violente - en grande partie par meurtre - de plus de 200 000 Néerlandais au cours de la période 1940-1945 y fait tout simplement obstacle. Il y a "trop" de témoins de la deuxième génération qui se promènent à côté des participants directs à la guerre de l'époque, qui se "dissolvent" naturellement dans le temps et l'espace à un âge avancé, qui connaissent et ont vécu eux-mêmes les conséquences dans la famille parentale et avec d'autres membres de la famille de ce désastre de guerre autrefois féroce.
    Ceux qui, à partir de cette ascendance directe, ont hérité et portent avec eux, consciemment et inconsciemment, la douleur et le chagrin encourus comme un héritage non sollicité.

    Pour cette génération, 'L'Annexe secrète en tant que livre et lieu historique à Amsterdam et la personne historique, la défunte adolescente Anne Frank, est un certain belliciste, ce qui n'est même pas une mauvaise chose. Car pour que quelque chose, comme dans ce cas, se glisse dans le temps et l'espace, des symboles tels que la personne Anne Frank, son journal L'Annexe secrète ET récemment la production théâtrale Anne sont tout simplement d'une grande utilité.

    J'ai lu quelque part sur Twitter que cette production avait été examinée à la loupe par le NRC et que son texte d'analyse avait également été présenté de manière extra forte (sur toute la première page !) afin qu'en tant que journal national (qui a paru le jour de la publication avec sa section Amsterdam, entre autres), il ne puisse pas être "soupçonné" de "fonctionner de nos jours d'une manière aussi axée sur la ceinture des canaux". Le déménagement assez récent de la rédaction du NRC de la terre ferme de Rotterdam à Amsterdam, avec sa célèbre population sous-culturelle de la ceinture des canaux, joue également un rôle en arrière-plan.

    En revoyant l'étude du CNRC, ainsi que des articles similaires parus dans d'autres magazines et à l'écran, cette analyse sonne juste. Hélas.
    Avec la conclusion inéluctable que le rédacteur en chef du NCR, Vandermeersch, a ainsi offert aux lecteurs du journal des inepties subjectives, alors que l'examen des journalistes est de toute façon ceci.

    Anne" n'aurait-elle pas dû être examinée ? C'est de la foutaise, bien sûr que le CNR aurait dû le faire, même si c'était "juste". En tant que production théâtrale accessible au public et pour laquelle les acheteurs de billets doivent débourser pas mal d'argent pour pouvoir et avoir le droit d'y participer.

    Maintenant, je ne sais pas si je voudrais aller là-bas, parce que cet examen du CNRC - une sorte de conseil au consommateur, en d'autres termes - n'est tout simplement pas exempt de subjectivité (voir ci-dessus).

    Est-il "bon" ou "mauvais" ? Je ne peux pas et ne veux pas le savoir.

    Kees reste donc à la maison pour le moment.

  4. C'est sur ce dernier point en particulier que portent mes doutes, Margaret. J'ai été l'assistant de Leonard Frank dans sa mise en scène de Heldenplatz, et c'était un exemple de pièce où les fantômes de primo Levi et d'Eli Wiesel étaient très présents. Mais c'est en tout point une œuvre d'art.

  5. Examinerais-tu un article sur Eli Wiesel ou Primo Levi avec moins d'appréhension ? Je veux dire : les scrupules concernent-ils le sujet de l'Holocauste lui-même ou l'intouchabilité d'Anne en tant que symbole, avec tout le merchandising qui l'entoure ?

  6. à 1. - Bien sûr que c'est possible. Rien que le buz orchestré et le sujet traité te donnent l'impression que ce n'est pas possible. Mais ítout sujet sublimé en art mérite le même ratio de révision.
    à 2. - Je ne suis pas du tout d'accord. Le buz te donne l'impression que ce serait plus de l'actualité que de la page d'art. C'est absurde. Aussi obtus que la première page du CNR. Recherche de soulagement/orchestration.
    à 3. - Bien que l'holocauste soit, à mon avis, le sujet le plus important que l'on puisse imaginer, je crains que le temps ne l'oublie également. En fin de compte, en tant que critique, tu essaies de rendre justice à l'intention de l'artiste, à l'œuvre d'art elle-même et à la réception de l'œuvre d'art par le public. Si la justice a été rendue à ces trois parties, et que le lecteur obtient également un contexte sur la sous-histoire spécifique que cette œuvre d'art veut représenter, alors tu as réussi en tant qu'examinateur.

  7. Je n'ai pas encore été le voir, mais je trouve ton approche intéressante. Je pense que l'on peut tout revoir, surtout Anne, parce que c'est à la base une petite histoire humaine. Mais avec un contexte important... Tu sais quoi ? Je te répondrai avec une critique. Cœur. salutations, Jaap

  8. Ce n'est pas tant une pièce putride qu'un article qui semble hautement corrompu. Si un producteur veut obtenir un morceau de l'industrie de l'holocauste, en tant que support de presse, c'est exactement pour cela que tu envoies ton critique le plus coriace ! Tu n'as besoin que d'une (1) seule raison pour cela.

    1. Nous n'avons pas de parts sociales. Et je ne présume pas que le créateur a un objectif purement commercial. Je soutiens simplement que l'examen pour des raisons théâtrales est une activité plutôt inutile dans ce cas.

Les commentaires sont fermés.

Wijbrand Schaap

Journaliste culturel depuis 1996. A travaillé comme critique de théâtre, chroniqueur et reporter pour Algemeen Dagblad, Utrechts Nieuwsblad, Rotterdams Dagblad, Parool et des journaux régionaux par l'intermédiaire d'Associated Press Services. Interviews pour TheaterMaker, Theatererkrant Magazine, Ons Erfdeel, Boekman. Auteur de podcasts, il aime expérimenter les nouveaux médias. Culture Press est l'enfant que j'ai mis au monde en 2009. Partenaire de vie de Suzanne Brink Colocataire d'Edje, Fonzie et Rufus. Cherche et trouve-moi sur Mastodon.Voir les messages de l'auteur

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