'Pas un mot de travers sur Lego ou Knexx. Mais l'identité est le kit de construction le plus passionnant.' C'est ainsi que s'ouvre la préface du Theatre Festival Boulevard à Den Bosch. Ce que tu vois est ce que tu devines est la devise cette fois-ci. Elle fait référence à l'écart entre la façon dont les autres te voient et ce que tu ressens toi-même. L'identité dans sa forme la plus large : du sexe à la religion, du physique à la nationalité. Au cours de la La représentation du genre-Ces thèmes se rejoignent parfaitement.
La danse fait la différence
Le genre occupera une place particulière dans cette édition de Boulevard. Le festival accueille "Performing Gender - Dance makes differences", un programme itinérant de deux ans destiné aux danseurs européens et axé sur le genre et l'identité sexuelle. Outre Boulevard, les danseurs participeront notamment aux festivals de Bologne, Ljubljana, Madrid et Leeds.
https://vimeo.com/239233890
Par conséquent, lors de cette édition de Boulevard, tu pourras profiter de nombreuses interprétations du thème du genre. 71BODIES1DANCEIl s'agit, par exemple, du danseur et chorégraphe Daniel Mariblanca. Au Danemark, en Norvège, en Suède et en Espagne, il a trouvé 71 personnes transgenres, qui se sont jointes à lui pour présenter un spectacle mêlant danse, film et photographie.
Ou Kyabajo par la Coréenne-Japonaise Jija Sohn, qui a étudié la danse à Amsterdam. Le titre fait référence à la profession d'hôtesse de bar, qui est très appréciée au Japon. En ce sens, cette représentation est similaire au précédent spectacle de Sohn, Le miracle de la geisha (2016), dans lequel elle a également réfléchi à la féminité et à la... choc Entre tradition et modernité.
Pouvoir ou soumission
Au cours de cette performance, Sohn verse de l'alcool dans des verres à cocktail empilés en prenant des poses provocantes. Elle écarte les jambes tout en se balançant en hauteur sur un tabouret de bar flottant. Elle fait de la musique en faisant glisser ses doigts sur des verres à moitié remplis. Les détails incitent à la réflexion : la cape boxy qu'elle porte fait-elle référence à sa combativité ou à la naïveté d'un personnage de conte de fées ? Le fait qu'elle demande à un homme fort du public de la soulever de son tabouret de bar est-il un signe de pouvoir ou de soumission ? Ses mouvements féminins et ses caresses incitatives font-ils partie de son rôle ou le parodient-ils ? Le fait-elle de son plein gré ? Jouit-elle de sa propre performance ou ce plaisir fait-il également partie de son rôle ? Quel est le degré de pouvoir de la kyabajo lui-même ?
Ainsi, la performance de Sohn continue de soulever des questions pertinentes. Des questions qui, en même temps, offrent un aperçu précieux de la culture japonaise en matière de genre. Une culture qui est autant réprimée que célébrée, qui semble aussi artificielle qu'elle est vraie. Surtout dans la forme convaincante sous laquelle elle est présentée au spectateur au festival de théâtre. Le débat sur le genre est une voix multiculturelle plus riche.
La présentation du projet Performing Gender aura lieu le 11 août à la Bank of Loan sous le nom de "Five miniatures and a conversation". Les danseurs montreront ensuite la performance qu'ils ont façonnée pendant le festival.