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La guerre de Troie au National Theatre, un spectacle grandiose et scintillant

Danse et ballet, drame avec des atrocités sanglantes et des émotions fracassantes, des éclairages, des décors et des costumes imaginatifs et, par-dessus tout, un enthousiasme débordant. La "plus grande production jamais réalisée" de HNTjong, avec 30 acteurs pour 50 rôles, est impressionnante.

Grâce aussi à la crise de la corona : le théâtre national a dû reporter la représentation pendant un an et demi et la lever pendant deux vacances d'été, avec toutes les misères qui s'ensuivent ; le public a dû supporter des restrictions toujours nouvelles sur la fréquentation des théâtres. Puis, quand on a enfin pu y retourner, acteurs et spectateurs ont été comblés. Ce qui a culminé samedi, lors de la première, par une décharge sur scène et dans la salle du Théâtre Royal après une expérience inoubliable de la première des acteurs expérimentés et des jeunes nouveaux acteurs.

Une histoire complexe, des émotions simples

Comment cela s'est-il passé ? C'est avec ces guerres de Troie comme avec beaucoup de mythologie que tu veux connaître par cœur. Lis doncavant d'assister à la représentation. Réaliser que non seulement le monde des dieux mais aussi l'histoire de la guerre relèvent en grande partie de l'imagination, d'Homère dans son magnifique... Ilias. Bien que vers 1 200 avant J.-C., les Grecs et les Troyens ont réellement fait la guerre en utilisant de nombreux navires. Virgile s'en est inspiré - bien des siècles plus tard - pour écrire son magnifique Énée, qui raconte la fondation de Rome.

Le dramaturge Peer Wittenbols a écrit une version contemporaine de la pièce, en conservant des valeurs éternelles telles que la colère, la vengeance, la trahison, l'amour, l'amitié, le pouvoir, le désir et la désillusion.

Le Seigneur des Anneaux, entre autres, a inspiré le metteur en scène Noël Fischer, qui a fait un travail magistral avec cette production. Après seulement un an et demi de retour précipité par le verrouillage, une semaine avant le début des essais des Guerres de Troie.

Une guerre féroce

On nous présente trois parties :
La première commence par une vibrante fête de la paix entre Grecs et Troyens, avec des jeunes dansant avec exubérance sur une musique entraînante, soulignant la splendeur et la force de cette composition multiculturelle et diversifiée. Tout comme la petite Tessa Jonge Poerink dans le rôle convaincant de la visionnaire Cassandre.

Les dieux grecs sont dépeints comme une bande de commères, de manipulateurs et d'oisifs avides de pouvoir. Le jeu est sur le chariot avec le Troyen Pâris qui enlève Héléna après le festin. Ils sont amoureux, mais comme Helena est la femme de Ménélas, le frère du roi grec Agamemnon, ce dernier voit une occasion de partir en guerre.

La deuxième partie, centrale, montre la guerre menée par les Grecs contre les Troyens de plus en plus sale, avec le meurtre d'enfants, la famine à Troie et l'empoisonnement de l'eau potable. Les scènes sanglantes qui s'ensuivent sont de plus en plus sombres. Achille est la pièce maîtresse invincible, jusqu'à ce qu'il devienne la proie des intrigues de ses supérieurs manipulateurs Agamemnon et du chef d'armée Ulysse.

HNT réussit à dépeindre la guerre dans des scènes sanglantes aussi impressionnantes que répugnantes, avec la vengeance et la trahison dans leurs formes les plus pures. Entrecoupées de blagues qui ne sont pas toutes drôles, mais que la plupart des spectateurs apprécient ; habitués qu'ils sont aux "blagues" répétitives au téléphone. Parmi les - également nombreuses - blagues réussies, il y a l'utilisation d'anachronismes tels que tuer avec un pistolet et avec du plastique. Tout cela risque de donner lieu à un grand spectacle.

Les meilleures performances des acteurs

Peer Wittenbols a lui-même écrit un magnifique troisième volume sur les conséquences d'une guerre de grande envergure, qui se déroule dans le monde souterrain où les héros de la guerre reviennent sur leurs actions insensées sur le monde souterrain. Vainqueurs et perdants, que leur reste-t-il de la vie stérile gaspillée dans la bataille ?

Nous voyons une grande distribution dans cette Guerre de Troie : Romana Peace (Roi Agamemnon, Aphrodite, Charon), Bram Suijker (Achille, Apollon), Emmanuel Othene Boafo (Roi Menelaos, Ajax, Zeus), Merel Pauw (Briseïs, Astyanax, Hermes), Vanja Rukavina (Odysseus, Hektor) et Yamill Jones (Patroclos Paris, Artémis), Eva Black (Klytaimnest, Penthesilea, Hekabe), et Yeala the King (Helena, Andromache) dans les (triples) rôles principaux excellent au sommet de leurs capacités.

En quatre heures de jeu, entrecoupées deux fois d'une pause d'une demi-heure pour se restaurer, le public assiste à une brillante représentation. Et HNT voyage avec le spectacle : Zaandam, Amsterdam, Delft, Alkmaar, Breda, Kerkrade, Rotterdam, Utrecht, Groningue, Zwolle, Nijmegen.

Le son et l'argent

Le Podcasts HNT sur Trojan Wars par Bram Suijker et l'ingénieur du son Lennert Esser, en commençant par la scénario principal des guerres de Troie et offrant des aperçus des coulisses sont également dignes d'intérêt. Dans le deuxième podcast Vanja Rukavina répond à "la question la plus fréquemment posée aux acteurs" : comment diable pouvez-vous mémoriser ces montagnes de texte ? Pour tous les jeunes qui doivent bachoter à l'école, la réponse suit après 22 minutes. Soit dit en passant, la représentation est accompagnée d'un projet d'éducation qui touche 5 000 élèves.

Les subventionneurs peuvent également être fiers de Trojan Wars, notamment Haarlem, Gelderland, Fentener van Vlissingen et Freek et Hella de Jonge. Heureux qu'ils soutiennent, car d'après l' rapport annuel si HNT a gardé deux millions d'euros sur 2020 grâce à tous les soutiens sans réaliser de productions coûteuses, des pertes se profilent pour 2021, 2022 et 2023. Du moins peut-être financièrement, car en termes de contenu, l'entreprise et le théâtre entament une nouvelle période faste.

Photo : Penthésilée, capitaine des Amazones (Eva Zwart), meurt d'un coup de poignard dans la région de son propre cœur, dans les bras d'Achille (Bram Suijker) - ©Peter Olsthoorn

Bon à savoir Bon à savoir

Vu : Trojan Wars, dont la première aura lieu le 2 octobre au Théâtre Royal. Après la représentation à guichets fermés d'aujourd'hui, elle fera une tournée dans tout le pays pour venir encore deux fois au Théâtre Royal à la fin du mois de novembre.

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Wijbrand Schaap

Journaliste culturel depuis 1996. A travaillé comme critique de théâtre, chroniqueur et reporter pour Algemeen Dagblad, Utrechts Nieuwsblad, Rotterdams Dagblad, Parool et des journaux régionaux par l'intermédiaire d'Associated Press Services. Interviews pour TheaterMaker, Theatererkrant Magazine, Ons Erfdeel, Boekman. Auteur de podcasts, il aime expérimenter les nouveaux médias. Culture Press est l'enfant que j'ai mis au monde en 2009. Partenaire de vie de Suzanne Brink Colocataire d'Edje, Fonzie et Rufus. Cherche et trouve-moi sur Mastodon.Voir les messages de l'auteur

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